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Inauguration dans le PAV carougeois

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balestra Michel cause.jpgLe record mondial de la raclette en une heure n'a pas été atteint hier soir au bout de la rue Baylon, où deux géants locaux du déménagements ont agrandi leurs locaux. Trop impressionnés sans doute par l'empilement des conteneurs - des blancs français, des bruns polonais, des bleus chinois, tous acquis d'occasion - et par leur conversation, les invités de Balestrafic SA n'ont pas assez encouragé le racleur de la cave valaisanne. Ce n'est que partie remise. L'objectif est ambitieux: 3600 raclettes à l'heure, une par seconde.

Pas candidats au Guiness Book (ni au Conseil d'Etat d'ailleurs), mais plus prompts à s'adapter à l'évolution du marché du déménagement, les maîtres des lieux, Michel Balestra et Didier Genecand, ont présenté avec une certaine fierté leur nouvelle halle de stockage de containers, devant un parterre d'amis, de clients et d'employés. Peu de pipoles, peu de politiques. Pourtant la construction trône en plein dans le PAV, à deux pas de la future gare du CEVA du Bachet, entre les tours de Carouge et le stade de Genève, où le Conseil d'Etat rêve de construire la Genève de demain... [Pour voir la vidéo, cliquez Lire la suite]

Réhaussé à partir des anciens entrepôts d'un négociants en acier et relié au rail, l'immeuble a dû être ancré à huiit mètres de profondeur pour ne pas s'envoler. Il peut désormais stocker un demi millier de containers à l'abri des intempéries par pile de six. A 22 mètres, un pont roulant jaune, qui peut être automatisé, circule en silence et trimbale les boîtes comme de vulgaires caisses de pommes. Il suffit de quelques minutes pour dégager celle de dessous et l'installer sur un wagon.

Ecologique! L'ancien président du parti libéral n'a évidemment pas pu s'empêcher de trompêter que son système de transport était écologique. Tout ce qui peut être transporté par le rail l'est. Ici nous sommes une gare de triage. Au coeur de la ville, nous minimisons les transports finaux jusque chez les détaillants, les entreprises et les particuliers. Et les containers? Ils servent de stockage et son vidés ou remplis à la demande. Il contiennent tout sorte de marchandises. Des bibelots, des meubles, des pièces de rechange, etc.

Mais n'est-ce pas là qu'un autre libéral veut construire le futur centre ville de Genève? Quand donc serez-vous délocalisé et raccorder à la gare de Colovrex? Éclat de rire de l'ancien président de la Chambre de commerce. Je bouge demain si l'Etat y met le prix. Bouger c'est son métier. Quant au prix, c'est en effet le noeud du problème du quartier Praille Acacias Vernets.

Le droit de superficie, c'est du béton. En outre, l'Etat devra aussi payer le déménagement des entreprises. Un beaucoup plus gros paquet de millions que celui que Genève a dépensé dans les années 40 lorsque la gare de la Praille a été construite et que les maraîchers du cru ont été délocalisé dans la plaine de l'Aire et ailleurs.

Un spécialiste de l'immobilier m'a tout de même glissé dans l'oreille: La rentabilité de ce genre d'installation est élevée. Elle sera amortie en quelques années. Assez de temps donc pour que les politiciens genevois se mettent d'accord sur l'avenir du quartier. Dans dix ans peut-être...

 

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