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Sarkozy, maire du grand pari(s), Couchepin syndic de la grande jeune ève?

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grand pari(s) avec porjet agglo texte.pngParis vaut bien une messe, mais pas Genève. C'est ainsi que le protestant Henri IV renonça à son église pour monter sur le trône de France. Il se fit néanmoins le protecteur sourcilleux des Genevois.

Genève ne vaut pas une messe, de l'avis du moins du PDC local, qui a récemment refusé de se pacser le temps d'une élection, celle du Grand Conseil, avec le Parti évangélique, parti qui pourtant à Berne fait partie du groupe démocrate-chrétien. N'épiloguons pas sur ses querelles de chapelle.

Hier, le roi Sarkozy a lancé son grand pari(s), un jeu de lettres comme les Français les aiment, pour faire de la vile lumière "une capitale de la création et des arts". 35 milliards d'euros pour financer les plus grands travaux d'infrastructure en Île-de-France depuis la crétion du RER dans les années 1960.

Ainsi va la France, les présidents laissent des tracent dans la géographie métropolitaine. Mitterrand fut maire bâtisseur, Sarkozy se veut maire urbaniste. A grands coups (coûts) de métros automatiques et de TGV (comme le montre le plan ci-contre avec à l'échelle la région genevoise). Les architectes eux rêvent d'une ville en vert.

Et Couchepin, sera-t-il syndic de la grande jeune ève?

Genève a beau être la ville la plus peuplée de Valaisans de Suisse, il y a peu de chances (ou de risques) que l'Octodurien débarque à Genève, sauf sur le plateau de Léman bleu et au sein du parti radical... Nous avons Cramer qui s'est intronisé cette semaine président de la Commission cantonale d'aménagement. Un nième forum composé de 25 personnes qui ont prêté serment de confidentialité, mais ne sont pas moins chargées d'être les courroies de transmission de la parole du prince dans leurs associations respectives.

Ainsi va la démocratie genevoise. Participative selon le choix du prince.

A Paris, Sarkozy fonctionne comme Cramer, avec ce surcroît de pouvoir républicain dont rêvent les Genevois. Le président français a nommé un secrétaire d'Etat ad hoc. Christian Blanc est qualifié ce matin par le Figaro d'"architecte du big bang francilien".  "Le Paris de 2030 - le même horizon temporel que le projet d'agglo fvg - il l'a pensé en un an en partant d'une feuille blanche," écrit le quotidien français.  Genève n'a même pas été capable de faire ça pour l'urbanisation du quartier Praille-Vernets-Acacias, confiée à une compétente haute fonctionnaire, silencieuse comme une carpe.

Allez voir le site du grand pari(s), on y trouvera des idées et des ambitions que celles qui figurent sur le site du projet d'agglo franco-valdo-genevois, fort bien fait pourtant et très riche en information.

La méthode de travail est aussi intéressante. Dix bureaux d'urbanisme mis en concurrence - Genève en mandate 27 pour ses neufs pétales - un grand coup médiatique, un grand débat politique. Des projections sur une région presqu'aussi grande que le bassin lémanique. Certes le soufflé peut retomber. Mais quelle vision! Une méthode au fond bien plus démocratique que les tables rondes sectorielles chronophages et ultrabalisées. Les comptes-rendus des PACA de St-Julien et de Bernex ont été mis en ligne hier. Aujourd'hui la Chancellerie se fend d'un long communiqué pour informer les Genevois de la sortie du premier produit du projet d'agglo: le plan de ville transfrontalier publié par l'IGN.

ceva histoire.pngPendant ce temps, Genève se tape sur le ventre d'avoir vaincu l'initiative anti-ceva, un tracé qui remonte à 1912 et qui ignore superbement l'aéroport qui n'existait pas à l'époque. Toute l'attention des ingénieurs et des politiciens étaient d'assurer le transfert modal entre le rail et la voie fluviale qu'on imaginait alors essentielle pour le développement de Genève. C'est la raison en fait qui fait que la gare de La Praille est à la Praille, comme le montre la carte ci-contre (qu'on peut agrandir en cliquant dessus).

Quant à la traversée du lac, elle ne figure toujours sur aucune carte du projet fvg, tout comme le projet de l'architecte Charles Pictet de reconstruire la gare de La Praille à Colovrex.

 

paris portzamparc.png
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Commentaires

  • Henri IV était roi de Navarre, et même s'il était resté protestant, il ne serait pas devenu le maître à Genève, qui n'a pas proposé de se rattacher à la Navarre, qui d'ailleurs est un peu loin. Mais la Franche-Comté faisait alors bien partie de l'Espagne. On écrit "néaNmoins", M. Mabut.

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