"Fréquences limitées" titre la Tribune ce matin à propos de la saga One FM. Vraiment? Lyon annonce 40 stations sur la bande 87-107 MHz quand Genève réussit à n'en caser que 27. Où est le problème? Dans la frontière, nous explique la fonctionnaire Caroline Sauser de l'OFCOM. En effet comment se fait-il que la France dispose de 15 canaux qui arrosent Genève, quand les Suisses n'en diffusent que 12?
Et pourquoi ne peut-on pas émettre en-deça de 87 ou au-delà de 107 MHz? Selon le Swiss National Frequency Allocation Plan de 2008, avant 87.5, il y a les radios mobiles professionnels et au-delà de 108 Mhz la navigation aérienne. Pourquoi ces professionnels n'utilisent-ils pas le numérique et laisse un peu de place à la liberté d'expression?
Mais la clé de l'équation pourrait bien résider dans le recalage des fréquences en insérant partout le même espace pour éviter la collision des émetteurs. Savez-vous combien l'on pourrait caser de stations en plus à Genève? Théoriquement 23, largement de quoi satisfaire One FM!
Mesdames, Messieurs les fonctionnaires, au boulot!
Commentaires
Vous vous rendez compte là, que vous vous adressez à une régie fédérale ?
"Mesdames, Messieurs les fonctionnaires, au boulot!"
Ça prendras longtemps ... je connais bien les bernois ...
"Ça prendras longtemps ... je connais bien les bernois ..."
Ca dépend, Victor88, pour sauver l'UBS, Berne peut se montrer d'une extrême célérité !
Djinius, la faucille et le marteau, on ne parle pas de la même Berne.
Je parle de l'administration et vous du Conseil Fédéral, injustement occupé par deux gugusses, d'un nouveau parti, créé le 01.11.2008.
"Je parle de l'administration et vous du Conseil Fédéral"
De toute façon se sont des fonctionnaires, DONC tous des feignants, si je suis la finesse de ton "raisonnement". Non ?
Non.
Hans-Rudolf Merz ?
Les fonctionnaires, ont beaucoup de travail, j'ai travaillé à l'AVS pour les suisses de l'étranger, à Genève, je connais très bien le système.
Ce ne sont pas de feignants. faits néants .
Le respect, ça change la vie, dji@gmail.com
Oulala... Permettez-moi M. Mabut de vous dire que vous ignorez beaucoup de choses en matière de radio-diffusion.
Déjà, on ne peut pas mettre des radios où l'on veut sans prendre le risque de provoquer un boxon pas possible et au niveau local et plus loin aussi. Les ondes ne respectent en effet pas les frontières. Si Genève veut caser autant de radios, c'est le canton de Vaud dans son ensemble, et même au-delà, qui ne pourrait plus en caser une seule !
Et si on diminue énormément les puissances pour tenter de limiter la portée des émetteurs au canton de Genève, ça ne résoudrait rien, au contraire même. Car d'une part on continuerait malgré tout de parasiter la bande FM au-delà de nos frontières cantonales, mais le comble c'est qu'à l'intérieur du canton on ne pourrait même pas garantir une réception convenable des radios (cf, par exemple, les deux autorisations temporaires de Meyrin FM). Ou à l'inverse, ça serait des radios vaudoises ou françaises qui nous perturberait vu la faible puissance de nos émetteurs.
Avoir 40 radios sur la bande FM c'est bien beau, mais pour avoir eu l'occasion d'expérimenter ça à Bruxelles, je peux vous dire que ça ressemble plus à de la soupe qu'à autre chose. A moins d'avoir une radio très sélective, on a des parasites dès qu'on bouge un peu, du souffle, sans parler de la qualité de réception qui varie en fonction de la météo.
Je ne dis pas qu'il est impossible de caser quelques radios supplémentaires (2-3 et je suis sans doute déjà optimiste). Il faudrait remanier l'ensemble de la bande FM romande sans doute. Mais pour reprendre votre exemple de Lyon, il y a une différence de taille. A Lyon, c'est le CSA qui gère toutes les fréquences et peut réorganiser la bande FM sur des kilomètres à la ronde relativement facilement. Ici, on est directement tributaire des fréquences utilisées en France. Et bien entendu, les radios françaises ne changeront pas de fréquences pour permettre à la Suisse de caser de nouvelles radios. Et il ne faut pas compter sur le CSA pour un coup de pouce... au contraire, ils auraient plutôt tendance à fermer les yeux sur certaines choses inadmissibles (cf : puissance au-delà de ce qui était autorisé pour NRJ et Nostalgie, ce qui avait d'ailleurs poussé OneFM a porter plainte).
Pour résumer, la planification d'une bande FM ne se limite de loin pas à placer les radios à intervalles réguliers. Laissez donc les professionnels gérer la bande FM, c'est leur boulot et je trouve qu'ils le font plutôt bien vu qu'on reçoit en général bien les radios et qu'il n'y a pas de radios qui se perturbent l'une et l'autre.
Concernant la RSI, votre commentaire est faux et tout simplement lamentable. Que vous ne soyez pas d'accord avec la décision de Berne de suspendre la concession de OneFM c'est une chose, mais en venir au point de vouloir limiter l'accès de la population à la culture des autres régions linguistiques du pays c'est, encore une fois, lamentable. La RSI, comme la DRS ont leur place dans le bassin lémanique, tout comme la RSR a sa place en région zurichoise, puisque là-bas certains voudraient aussi voir sa diffusion supprimée.
Merci David pour ces précisions.
Et si tout ça était un combat d'arrière garde? Je m'étonne que personne ne mentionne la crise financière qui pourrait mettre un terme à la rentabilité des radios commerciales, dont l'équilibre budgétaire est basé sur les recettes publicitaires. Lorsque les entreprises locales auront restreint leurs budgets pub à leur plus simple expression, quid de la rentabilité des radios locales qui vivent essentiellement de publicité ?
(Voir article de la TDG sur la crise qui frappe les médias : http://www.tdg.ch/actu/suisse/crise-financiere-frappe-plein-fouet-medias-2008-11-04 )
On parle de plus en plus de la région lémanique, certains appellent à la fusion de services publics (hôpitaux par exemple) et d'un autre côté, on voudrait nous faire croire qu'il y a de la place pour plusieurs radios commerciales sur le seul territoire genevois ?
Je trouve suspect tous ces politiciens de tous bords qui soudain montent au créneau pour défendre une entreprise privée, sans jamais évoquer sa rentabilité et la viabilité de ce business modèle, ni la concurrence des radios sur le web. Autre question: Pourquoi ces entreprises privées veulent soudain profiter de la redevance ? Ont-elles anticipé la baisse des rentrées publicitaires ces prochains mois et comptent-elles sur la redevance pour payer les salaires de leurs employés ?
Comme David, j'apprécie de pouvoir écouter une radio francophone lorsque je suis en Suisse alémanique ou au Tessin. Supprimer la RSI à Genève n'est pas une option raisonnable et ne serait pas sans conséquence pour les Genevois qui s'aventurent hors des frontières cantonales.