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Aveu de faiblesse

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Robert Cramer s'accroche à son siège de conseiller d'Etat. Le magistrat cumulera donc jusqu'en automne 2009 son ministère du territoire, sa tutelle sur l'environnement et la haute surveillance des communes avec sa nouvelle fonction de conseiller aux Etats. Espérons que nous n'assisterons pas à la fable de la grenouille qui voulait devenir un boeuf.

 

En fait, la décision du magistrat vert rassure tout le monde.

 

Les Verts et la gauche qui n'ont plus guère de moyens (financiers) de faire campagne et dont la candidate pressentie, Fabienne Bugnon, n'a pas réussi son come-back au national.

 

L'Entente genevoise aussi qui se serait déchirée à la recherche d'une candidate de rassemblement (il faut bien qu'une femme entre au Conseil d'Etat). La candidature bourgeoise aurait été sans doute contestée par une candidature UDC. Sans parler du candidat automatique que n'aurait pas manqué d'être Eric Stauffer avec le slogan: "Essayez-moi 18 mois ou jetez-moi!"

 

Genève s'est retrouvé une fois dans l'histoire récente avec une élection partielle. En décembre 1980 Aloys Werner, éminent professeur de médecine, s'était présenté contre Christian Grobet. Avec l'appui officieux des partis de l'Entente. Il fut élu et fut le successeur de Willy Donzé au Département de la santé. Mais 18 mois plus tard et une affaire Medenica en moins, le bon professeur fut renvoyé à ses malades par la logique des partis. Et Christian Grobet entra au Conseil d'Etat.

 

Pour la petite histoire encore, citons cet extrait de l'analyse que George-Henri Martin consacra à l'élection du professeur Werner. On ne peut pas dire que le rédacteur en chef de la Tribune d'alors se soit trompé sur la nature du pouvoir de Christian Grobet. Se souvient-on que ses pairs ont failli un temps le dessaisir de ses attributions au Département des travaux publics? Tout rapport avec un certain Christoph Blocher est évidemment fortuit.

 

Cliquez sur les trois fac-similés ci-dessous pour les agrandir

 

 

 

 

Commentaires

  • Cher Monsieur Mabut,

    Ce n'est pas la fable de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf à laquelle nous assistons.

    C'est celle du bœuf déjà incapable de labourer son jardin qui voudrait devenir un éléphant.

    Robert Cramer est déjà incapable de maîtriser ce qui se passe sous sa responsabilité. L'affaire des salaires aux SIG et aux TPG ne constitue que la partie émergée de de l'iceberg. grand responsable de l'aménagement depuis deux ans, les seuls logements qu'il a créés n'existent que sur le papier, alors qu'il s'agit d'un dossier prioritaire pour Genève, dont les forces vives, les jeunes qui travaillent et qui paient des impôts, doivent quitter le Canton pour trouver à se loger ainsi que leur famille.

    Avec la charge du Conseil des Etats en sus, qui équivaut à un bon 50 % de temps de travail, cela ne changera rien : Robert Cramer maîtrisera tout aussi mal les dossiers cantonaux, et se retrouvera simplement avec quelques dossiers supplémentaires à ne pas maîtriser à Berne, une paille...

  • M. CRAMER donne à la future Constituante l'image de qu'il faudra supprimer dans le nouveau texte, des gouvernants indéboulonnables!

    Cela a été dit lorsque l'affaire des bonus aux SIG est sortie, dans n'importe quel système un tant soit peu démocratique, le ministre saute avec un tel scandale.

    A Genève on l'élit plus haut!

    Ce n'est pas M. Cramer qui a tort, ce sont les Genevois qui l'ont élu, parmi lesquels de nombreux bourgeois qui voulaient se donner "bonne conscience".

    Les Genevois font avec Cramer ce que font toutes les communautés désorientées ils lui font confiance. Comme les Allemands ont fait confiance à leur Chancelier en 33 ou les russes aux bolchéviques en 17. les Genevois oublient que ces expériences ont conduit à la catastrophe.

    Certes le péril n'est pas comparable mais l'absence totale de scrupule est commune à tous! Des cyniques de la pire espèce.

    Le plus grave dans tout cela c'est qu'il ne gouverne pas seul mais en compagnie de six autres individus qui n'ont guère plus de morale publique que lui.

    Il ne subit donc aucune pression du collège gouvernemental auquel il participe.

    Mieux il s'en fout toatlement, comme il se fiche et de son parti dont il est l'arbre qui cache le désert!

    En d'autres occasions ont dirait, Cramer en tête, mais que fait la Police!

    Ici on se demande bien ce que fait la presse!!!

    C'est quotidiennement que celle-ci devrait mettre la pression et réclamer sa démission!

    Mais comme on ne fait rien ici comme ailleurs, rien ne se passera et le beau Cramer pourra continuer à tirer sur sa chicha pour faire le joint entre ces mandats... il n'y a pas d'arrêt!

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