Quinze mille logements à la trappe? Croire que le déclassement en bloc de 300 hectares de terre agricole allait régler le problème du logement est une grosse ficelle que seuls quelques pleutres politiciens de droite ont crue solide. Allons donc, c'était une farce!
Le Tribunal fédéral a donc bien fait de leur rappeler que des règles d'urbanisme existent dans ce pays. Et même si, paradoxe, Genève est de loin l'un des meilleurs élèves de la Confédération en matière d'aménagement du territoire, ce n'est justement pas une raison pour oublier que la fabrication de la ville réclame le respect les règles qu'on s'est donnés démocratiquement.
C'est la méthode donc que le TF a condamné pas l'objectif. Car il demeure vrai que des dizaines d'hectares, y compris des hameaux et des villages, sont toujours officiellement classé en zone agricole, alors que ces terrains sont parfaitement impropres à une exploitation agricole rationnelle à vocation alimentaire.
Le courage commande donc de dresser l'inventaire de ces parcelles et de les déclasser selon les procédures en vigueur. ça prend certes plus de temps, mais cela respecte les droits populaires des communes et de riverains.
En politique, l'urgence est souvent un cache-sex. A Genève, la pénurie de logements est l'histoire d'une génération égoïste qui défend becs et ongles ses droits acquis. Un cocktail où l'on retrouvent pêle-mêle les écologistes, déclarés ou non, qui n'ont pas abandonné leur credo de "Halte à la croissance", les propriétaires de villa en zone de développement, sourds à la volonté populaire et au bon sens qu'une ville se construit d'abord en ville - c'est aussi à eux que s'adresse le TF- , les propriétaires tout court qui profitent de la pénurie et voit la valeur des biens immobiliers s'envoler, l'Etat qui profite aussi de la hausse via les impôts immobiliers, sur la fortune et sur la valeur locative. Les paysans qui longtemps ont refusé le déclassement des terres agricoles. Les voisins et certaines communes qui refusent la densification des quartiers. Sans oublier, toute la cohorte des conseillers, notaires, architectes, urbanistes, avocats qui profitent de la complexité démentielle de la législation genevoise qui leur donne pas mal de boulot.
L'initiative de déclassement de la zone agricole est morte. Passons donc à quelques propositions décoiffantes:
Commentaires
Il a été demandé à plusieurs reprises à Monsieur Pierre Kunz (voir son blog) quelle était sa solution pour loger les genevois et vite... mais il semble qu'il ait complètement disparu de la circulation... manque d'argumentation peut-être ...? Je crois qu'à part tirer à bout portant sur une politique d'élargissement plus que sensée, ce Mionsieur Kunz n'apporte aucune solution.
Chère Madame (je suppose) Antonia,
Bien qu'anonyme, votre message sera transmis à M. Kunz. Cependant je vous saurais gré la prochaine fois de bien vouloir vous identifier, sinon je serai dans l'obligation d'effacer votre contribution. Je défends en effet le principe de l'identité des blogueurs et des commentateurs sur les blogs hébergés par la Tribune.
Toute règle souffrant néanmoins d'exception, j'accepterai néanmoins d'en faire une si vous avez une bonne raison et si vous adresser un courriel à l'adresse jf.mabut@edipresse.ch.
je vous remercie au reste de votre commentaire qui avouez-le ne contribue pas non plus au débat qui occupe les Genevois. Dommage!
Bien à vous
Si maintenant le TF se paie de luxe de marcher sur les droits démocratiques c'est c'ertain la machine ve exploser! Il est inc^royable que des juges se coirent au-dessus de la volonté du Souverain. Si c'est vers la République des juges qu'ils veulent faire dériver le système, je ne donne pas très cher de leur sur survie en tant qu'Institution. On sait que comme tous les appareils judicaires du pays, le TF est politisé puisque les juges fédéraux sont aussi issus des partis politiques.
Dans le cas qui nous occupent, il est possible que des parties de l'initiative aient pu présenter des problèmes de conformité avec certaines lois fédérales, mais de là à la déclarer totalement nulle, il y a un pas très dangereux qui vient d'être franchi par les juges de Mon Repos. En fait il semble que c'est eux qui en ont le plus besoin.
Toujours est-il que cette initiative faisai avancer le dossier de la construction à Genève et c'est ce qui est le plus grave.
Si il y a eu jugement du TF c'est qu'il y a eu recours. Qui a fait ce recours? la gauche? L'ASLOCA? si c'est le cas, quel jeu jouent ces gens
là? Ne serait-ce pas la démonstration de la théorie qui a déjà été avancée selon laquelle en fait le logement serait l'otage de la gauche la plus dure qui y trouve son compte car c'est une rente électorale. Si se sont bien ces milieux-là qui ont fait recours, cela montre aussi que leur vision de la démocratie est unilatérale et ne s'exerce que lorsque se sont eux qui font des initiatives.
Mais depuis les dernières déclarations de Monsieur Mugny ont sait que cette mouvance politique n'est pas franchement ouverte au dialogue.
Toujours est-il qu'il est plutôt rageant d'être les otages de telles formations politiques qui nous mentent éhontément en prétendant nous défendre.