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Hiler va-t-il proposer une baisse d'impôt en 2008?

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En football, comme en Formule 1 ou encore en comptabilité, une des règle d'or est de ne pas changer les règles du jeu à tout bout de champ. A peine d'y perdre son latin et d'alimenter toutes les rumeurs. Or c'est bien ce qui arrive régulièrement au budget du canton Genève.

 

Le ministre écologiste qualifie d'ailleurs son budget d'"incomparable". Il faut l'entendre au sens propre du terme. Bien malin en effet celui qui est capable de suivre la jonglerie des comptes, à laquelle le locataire du 26, rue du Stand semble vouloir nous accoutumer depuis son arrivée à la Tour Baudet.

 

A peine élu, le nouveau Conseil d'Etat a bouleversé la géographie des départements et des services. Résultat un travail de titan pour remettre les perles des comptes dans le bon sens (et pour quel effet?), mais aussi une perte sérieuse dans la qualité de l'analyse des chiffres, notamment au niveau de l'évolution des dépenses.

 

Calmy-Rey nous avait déjà fait le coup des normes IPSAS pour expliquer l'inexplicable. David Hiler remet l'argument sur le métier et nous vend pour 2008 un déficit de 121 millions, quand, à règles comptables constantes, c'est un bénéfice qu'il aurait dû annoncer. Dans l'état actuel des données disponibles sur le site de l'Etat de Genève, il est toutefois difficile de le dire avec précision.

 

 

On notera encore deux chiffres étonnants.

 

  1. Les recettes fiscales n'augmenteraient selon notre grand argentier que de 1,8% de 2006 (comptes connus) à 2008 (projet de budget). Dans le même temps, de 2006 à 2008, la richesse cantonale devrait augmenter de près de 7%!

  2. Les recettes fiscales prévues en 2008 atteindraient 5,207 milliards de francs. Or les recettes attendues pour 2007, selon la prévision des comptes rendue publique la semaine passée, font état d'une recettes de 5,253 milliards!


Certes une partie des bonnes surprises en 2006 et en 2007 est dû à des reliquats d'impôts des années antérieures qui ne devraient pas se répéter indéfiniment (?). N'empêche, ce budget nous paraît en l'état prudentissime côtés recettes. A moins que David Hiler ne prépare une baisse des impôts pour 2008?

 

A suivre.

 

PS: Genève, qui passe déjà pour un canton à part, ne va pas améliorer son image nationale à continuer à se plaindre de l'effort de solidarité confédérale que lui "coûte" son insolente prospérité. Mettre en exergue, comme le fait David Hiler, les 108 millions de la péréquation (la fameuse RPT) et expliquer que cette dépense annoncée depuis trois ans est cause du déficit 2008 est tout simplement indigne.

 

 

 

 

 

Commentaires

  • Merci pour votre texte, il met en lumière une pratique détestable des gouvernants genevois, le mensonge à répétition!

    Lorsque la droite est aux finances la gauche hurle si les gouvernants annoncent un déficit alors que l'économie est en plein boom. On voit avec Monsieur Hiler, gauche caviar garanti grand teint, que c'est le même discours. Il a beau s'insurger lorsque M. Pictet le rappelle à l'orthodoxie financière, il n'en demeure pas moins que c'est lui qui a raison pas le ministre! Autrement dit les politiciens sont à enfermer. Si une entreprise privée pratiquait comme le fait l'Etat, le tout Genève syndical serait dans la rue réclamant la mise derrière les barreaux des patrons voleurs! Il est vrai que depuis les bonus aux SIG on sait que la gauche n'est pas en retard pour se servir!
    Le drame est que ces pratiques coupables dégoutent ceux qui paient le plus parce qu'ils travaillent le plus.... la classe moyenne. Mais le plus grand péril est que cette classe moyenne ne va plus voter! Et le résultat est que nous sommes gouvernés par des minorités! Même Monsieur Hiler l'arrogant ne devrait pas oublier qu'il ne gouverne que grâce à deux phénomènes qui se superposent. Le premier est qu'il n'y a pas de minimum de participation pour valider une élection, le second est qu'il lui suffit de recueillir 33% du résultat exprimé pour s'asseoir à la Tour Baudet! Autrement dit sa légitimité réelle ne vaut pas mieux que celle Anver Hoxa qui se prétendait père du Peuple mais qui le brimait. L'exemple aurait pourtant dû lui servir à lui l'opposant du régime albanais!

    Il aemble malheureusement que l'amnésie est la maladie commune à tous les gouvernants, quel que soit leur bord politique. Il est vrai aussi qu'il joue sur du velours car Genève a certainement la droite la plus imécile de la planète, et comme disait Lénine, les bourgeois sont tellement c... qu'ils nous donneront la corde pour les pendre, puis il se ravisa et dit: ils sont vénaux donc ils nous la vendront!

    Toujours est-il que la droite bourgeoise genevoise est tellement prête à tout pour se maintenir au pouvoir qu'elle est prête à toutes les concessions, jusqu'à perdre son âme. On est ici aux confins du système de concordance, là où dans lequel les deux camps se neutralisent. C'est le petit jeu de "je te tiens tu me tiens par la barbichette". ¨
    Au final le Souverain qui, sur le papier, est le chef, se retrouve, en pratique, être le dindon de la farce! On peut le déplorer mais c'est une triste réalité.

    Ni les libéraux, qui sont aussi imbus d'eux-mêmes que le paon qui fait la roue, ni les radicaux trop contents d'avoir retrouvé le gouvernement pour dire quoique ce soit, ni encore moins les PDC qui hésitent toujours selon la direction du vent, ne sont en mesure de présenter une opposition digne de ce nom.

    Décidément jusqu'où doit-on aller pour que les Genevois se réveillent!

    Cette passivité est non seulement coupable, elle est désespérante!

    Monsieur Hiler, dont la campagne a été assurée par les bourgeois eux-mêmes, sait très bien qu'il n'a personne en face de lui pour le contrer, mis à part les banquiers privés.
    Malheureusement pour nous, ces Messieurs ont trop à perdre pour venir à la rescousse de Genève et s'investir dans la politique. C'est bien dommage car ils en ont la compétence, les moyens et surtout ce qui manque aux autres, la probité! Peut-être que la situation devenant vraiement préoccupante, il y en aura un qui se dévouera? Ca rassurerait tout le monde de savoir nos finances aux mains de gens qui savnet de quoi ils parlent!
    A vot'bon coeur messieurs!!!!

  • Bonjour à toutes et à tous,

    Bonjour Jean - François

    connaissant M. Hiler personnellement, je vous dirai que si il prévoit une baisse d'impôt c'est simplement parce qu'il pense que c'est réalisable...

    M. Hiler est un homme intègre et nous pouvons lui faire confiance, il fait partie partie des rares politiques à prendre son engagement au sein de nos institutions très au sérieux.

    Cependant comme vous, selon toute vraisemblance, j'attends de voir si... si effectivement il a raison de vouloir une réduction d'impôts. Laissons lui le bénéfice du doute vu que nous sommes dans l'incapacité d'avoir les chiffres.

    Pour ma part, plutot qu'une baisse d'impôts, je lui conseillerai d'investir ces revenus dans l'engagement d'effectifs supplémentaires pour notre police qui souffre du manque de personnel, et aussi len personnel de santé. Je le lui suggérerai personnellement à titre de citoyen...


    Entre nous, M. Hiler n'est pas tellement arrogant... faites le pas, vous serez surpris, c'est un homme très simple...

    Bien à toutes et à tous,

    Stéphane

  • Cher Monsieur (ou Madame?) Art Pagon,

    Vous tenez les politiques qui nous gouvernent dans une bien piêtre estime. C'est votre droit, encore que votre jugement serait plus crédible s'il était lesté de quelques bons arguments.
    Qu'on s'entende bien, mon billet ne reproche à M. Hiler qu'une trop grande prudence, travers que partage par ailleurs la plupart des ministres des finances, non sans quelques bonnes raisons d'ailleurs.

    Et je n'ai rien mais rien du tout contre la pratique comptable de la provision conjoncturelle ou de l'armortissement du découvert qui ont pour effet de réduire le bénéfice "réel" d'un exercice béni par les dieux de la conjoncture.

    Je sais trop combien les politiques sont pris dans l'étau démocratique voire électoral, que je n'appellerai pas clientélisme, étau qui les conduit à céder aux sollicitations des uns et des autres, là pour baisser les impôts et ici pour augmenter les dépenses (ccomme le suggère d'ailleurs Stéphane).

    Pour retrouver notre marge d'investissement et de liberté, il faut diminuer la dette, quand l'argent coule à flot. C'est impératif et prioritaire. Or, M. Hiler ne le dit pas et c'est là son tord.

    NB: Je rappelle que les blogs de la Tribune sont hébergés par un journal. Et qu'une des règles d'un journal, c'est en principe de citer ses sources et toujours de s'identifier. Merci de respecter cette règle.

  • Et voilà 15000 nouveaux logements qui étaient proposés pour Genève, viennent de passer à la trappe. Cela n'est plus possible. Comment les genevois vont-ils s'en sortir ? Ou peut-être faudrait-il castrer les genevois pour qu'ils n'enfantent plus.... faute de place...

  • à Antonia

    Vous avez certainement vu l'émission Infrarouge. Monsieur Eric Bertinat (UDC) dit qu'il faut que les genevois aillent habiter en France pour pouvoir avoir une famille !

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