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Le Conseil fédéral censuré!?

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On a beaucoup glosé sur l'insuffisante séparation des pouvoirs en Suisse entre le Conseil fédéral et le Ministère public. Ce dernier déclaré indépendant est en effet dirigé par le Procureur général de la Confédération, lequel est un haut foncitonnaire nommé par le ministre de la Justice, le ci-devant Christoph Blocher. Et donc révocable par lui. (Par parnethèse, on notera que si Blocher était français, il serait certainement un secrétaire d'Etat ou un conseiller clé du gouvernement Sarkozy, qui, en matière d'indépendance de la Justice ou de politique à l'égard des réfugiés ou des criminels incurables, mène une politique UDC).

 

Il n'y a pas que Blocher qui a une interprétation populiste du pouvoir (en français on utilise aussi le mot démocratique). Le Parlement s'apprête à voter une loi qui interdirait au Conseil fédéral d'emboucher une autre trompette que celle de la majorité des députés lors de votations fédérales. Voilà nos ministres censurés ou transformés en porte-parole bêlant du Parlement!

 

Encore un effort Messieurs les députés, l'anarchie est bientôt de retour. A propos l'anarchie n'est-elle pas un autre mot pour désigner la démocratie intégrale, celle qui se passe du Parlement et donne la parole au peuple. Le pouvoir est dans la rue! C'est ainsi que d'autres peuples avant nous on fait le lit du fascisme.

Commentaires

  • Là, franchement, Monsieur Mabut, je ne comprends pas.

    Le fascisme a toujours été caractérisé par la mise en place d'un exécutif fort. Limiter le pouvoir du Conseil fédéral en octroyant plus de poids au Parlement et au peuple, c'est justement faire obstacle à toute dérive fascisante. Le danger, pour la démocratie suisse, aujourd'hui, réside bien au contraire dans la volonté de la gauche et du centre gauche de renforcer l'État et l'exécutif ; c'est cela qui peut mener au fascisme : un pays socialisant, dirigé par un Conseil fédéral non élu par le peuple, faisant fi de la volonté des élus du peuple et de la volonté de ce dernier.

    La Suisse, par son système de démocratie directe unique au monde, est citée en exemple et érigée en modèle de respect des droits populaires. Vouloir saper ce modèle, critiquer la volonté populaire exprimée démocratiquement, ouvre la porte au totalitarisme socialiste, visant à la mise en place d'un État obèse, organisé en baronnies administratives subordonnées à l'exécutif, constituées par copinage politique,, dans lequel le citoyen n'est plus un électeur, mais un simple objet de pouvoir, tout juste bon à payer impôts et taxes en augmentation croissante, destinés à nourrir l'État-ogre.

    L'inquiétude face à cette dérive totalitaire est d'autant plus grande qu'on constate, en tout cas en Suisse romande, la création d'une presse ne distillant qu'un message unique, sans aucun esprit critique. Cette presse préfigure déjà ce que serait la presse officielle du régime dans un tel État social-fasciste, critiquant la volonté populaire et érigeant le Gouvernement en autorité suprême.

    Mais c'est oublier que le peuple suisse a le genou raide, et qu'il n'acceptera pas sans résister de s'incliner devant ce nouveau chapeau de Gessler qu'on lui prépare...

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