15000 logement à la trappe? Tant mieux! (20/09/2007)

Quinze mille logements à la trappe? Croire que le déclassement en bloc de 300 hectares de terre agricole allait régler le problème du logement est une grosse ficelle que seuls quelques pleutres politiciens de droite ont crue solide. Allons donc, c'était une farce!

 

Le Tribunal fédéral a donc bien fait de leur rappeler que des règles d'urbanisme existent dans ce pays. Et même si, paradoxe, Genève est de loin l'un des meilleurs élèves de la Confédération en matière d'aménagement du territoire, ce n'est justement pas une raison pour oublier que la fabrication de la ville réclame le respect les règles qu'on s'est donnés démocratiquement.

 

C'est la méthode donc que le TF a condamné pas l'objectif. Car il demeure vrai que des dizaines d'hectares, y compris des hameaux et des villages, sont toujours officiellement classé en zone agricole, alors que ces terrains sont parfaitement impropres à une exploitation agricole rationnelle à vocation alimentaire.

 

Le courage commande donc de dresser l'inventaire de ces parcelles et de les déclasser selon les procédures en vigueur. ça prend certes plus de temps, mais cela respecte les droits populaires des communes et de riverains.

 

 

En politique, l'urgence est souvent un cache-sex. A Genève, la pénurie de logements est l'histoire d'une génération égoïste qui défend becs et ongles ses droits acquis. Un cocktail où l'on retrouvent pêle-mêle les écologistes, déclarés ou non, qui n'ont pas abandonné leur credo de "Halte à la croissance", les propriétaires de villa en zone de développement, sourds à la volonté populaire et au bon sens qu'une ville se construit d'abord en ville - c'est aussi à eux que s'adresse le TF- , les propriétaires tout court qui profitent de la pénurie et voit la valeur des biens immobiliers s'envoler, l'Etat qui profite aussi de la hausse via les impôts immobiliers, sur la fortune et sur la valeur locative. Les paysans qui longtemps ont refusé le déclassement des terres agricoles. Les voisins et certaines communes qui refusent la densification des quartiers. Sans oublier, toute la cohorte des conseillers, notaires, architectes, urbanistes, avocats qui profitent de la complexité démentielle de la législation genevoise qui leur donne pas mal de boulot.

 

L'initiative de déclassement de la zone agricole est morte. Passons donc à quelques propositions décoiffantes:

 

 

 

 

 

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