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  • Pierre Weiss genevois déraille

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    Pierre Weiss a encore publié un éditorial dans le journal des patrons genevois, qu'il a eu la bonne idée de coller dans son blog Par amour de la liberté. Il y commet deux erreurs.

    La première est de se féliciter de l'avancement de la ligne de chemin de fer à grande vitesse Lyon-Turin - que va-t-on y transporter? L'autre est d'annoncer la fin des grands travaux ferroviaires en Suisse avec l'ouverture prochaine du tunnel de base du Saint-Gothard, lequel au passage aura coûté 19 milliards, 53% plus que son budget initial - on craint le pire pour le CEVA...

    Le Gothard est sans doute une aventure extraordinaire dont on peut être fier, encore que les voies d'accès à cet ouvrage pharaonique sont loin d'être à la hauteur de sa capacité et qu'il faudra encore engloutir quelques milliards pour réaliser cette autoroute ferroviaire du nord au sud de l'Europe. Mais le plus grave, c'est que le Gothard a retardé les aménagements des gares de Genève et de Lausanne dont l'engorgement aux heures de pointe est patent - on craint le pire quand les travaux seront en cours...

    Pire encore, le Gothard a tout simplement effacé de l'agenda une nouvelle liaison rapide sur le plateau suisse entre Genève et Zurich et Bâle 3). Cet axe est de loin la voie la plus fréquentée et la plus rentable du pays. Quand on projette son regard à 50 ou 100 ans, ce qui est l'horizon normal pour une infrastructure de transport, on comprend aisément que la troisième voie ferroviaire qu'on nous promet entre Genève et Lausanne est une impasse, car jamais on ne pourra construire une quatrième voie au même emplacement. Même chose entre Berne et Zurich.

    Il faut donc oser construire une nouvelle ligne de Genève à Berne avec une bifurcation vers Lausanne et le Simplon et un arrêt à Payerne qui peut devenir la deuxième piste de l'aéroport que j'aime appeler GVA, pour Genève Voltaire Aéroport, histoire que l'illustre français scelle un peu plus l'amitié qui lie les gens du Grand Genève.

    Sur le sujet d'une deuxième ligne, j'avais commis en son temps quelques billets ici, , et .

     

    Ajouts du 27 novembre à 21h30

    1) Retenu hors de Genève toute la journée, je ne prends connaissance que tardivement du commentaire que M. Pierre Weis a posté ce matin à 11h11. Pierre Weiss me prie de préciser que c'est en tant que président de la Licra qu'il porte plainte contre le député Rappaz. Ce que je fais volontiers. Le titre initial du billet qui qualifiait Pierre Weiss de "voie voix des patrons" pouvant prêter à confusion, je l'ai donc modifié.

    2) Le fait que quelques élus genevois excités titillent à l'occasion les veilleurs locaux de l'antisémitisme n'a pas valeur de référence. La Licra fait son boulot, elle n'a pas vocation à imposer sa pensée à toute la société.

    3) Sur le corps même de mon billet, je prends note avec intérêt que la transversale ferroviaire Genève-Zurich à grande vitesse reste un chantier du siècle à venir.

    C'est évidemment volontiers que je poursuivrai ce débat autour d'un thé afin que mon prochain billet soit bien (mieux) informé.

    Pierre weiss keystone.jpgOn dirait que Pierre Weiss adore les causes perdues. Il a ferraillé l'an dernier contre le budget de l'Etat de Genève sans grand profit pour la République ni pour ses amis du PLR qui ont pris une baffe aux dernières élections, même si la réélection brillante mais non contestée de Maudet et de Longchamp a calmé la douleur du grand vieux parti mais pas l'amertume des libéraux...

    Le tribun de Soral ferraille ces jours contre les propos de Mauro Poggia tenus dans un tract électoral 1). Il s'est mis en tête que "l'éradication des frontaliers" sentait bon la solution finale et valait bien une plainte pénale. Même réaction en chaîne contre une éructée du député Rappaz, lequel rigole et sait qu'une très éventuelle condamnation ne sera qu'une étoile de plus à épingler à sa vareuse de petit soldat du MCG.

    Stauffer, sans qui le MCG ne serait rien, n'est ni Le Pen ni Mussolini ni même Hitler, n'en déplaise à notre Monsieur Propre, Hitler, dont France 2 a relaté la genèse la semaine dernière, dans deux documentaires passionnants, à l'heure ou les bleus renversaient le cours de l'histoire, contre toutes attentes, et redonnaient un peu de soleil brésilien à une France que j'ai rarement connue aussi morose et apeurée.

  • Hiler de rien

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    D'autant que ce volume incroyable de dépense courantes bride mes dépenses d'investissement. Or le  CEVA me coûte les yeux de la tête et Berne m'en veut de lui avoir forcé la main - pas prête à me lâcher à nouveau des thunes -, l'hôpital aussi me coûte bonbon, qui ne parvient pas à créer une unité commune avec Lausanne - et je ne parle pas de la France voisine avec qui la planification hospitalière a été ratée. Et il faudrait équiper chaque élève d'une tablette, exploiter intelligemment les réseaux, donner un grand coup de fouet technologique à l'Instruction publique. Et la justice, elle a aussi besoin de moyens pour traquer l'argent sale. Et la police aussi. Et mes fiscalistes aussi... Certes il y a de l'argent dans les communes... Ah les communes...

    Je n'attend plus rien du Grand Conseil, une bande de Charlot, incapables de penser à long terme. ça fait des mois qu'ils se chamaillent sur des solutions temporaires. La gauche qui veut suspendre provisoirement le bouclier fiscal - indpispensable, je n'ose pas imaginer un exode des riches - la droite incapable de me soutenir dans mes efforts d'évaluer le prix de revient des prestations publiques. J'enrage... Combien coûte un certificat de maturité, un arrêt de justice, le retour en emploi d'un chômeur? Mon administration est-elle plus chère ou moins que celle des autres cantons comparables, Vaud, Berne, Zurich, Bâle?

     Dernière petite note (j'utilise souvent mon blog comme aide-mémoire). J'ai eu de la peine à comprendre ce matin le schéma figurant à la page 10 de l'exposé des motifs et qui nous explique comment l'on passe d'un déficit de 460 millions à un déficit (réel hors éléments exceptionnels) de 112 millions. Je vous propose un schéma qui me paraît plus logique et fait clairement apparaître que la facture des retratites plombe le résultat 2012.

    Déficit 2012 de a à b.jpg

    J'ajoute le compte financier synthétique qui ne figure pas dans la liasse des documents fournis à la commission des finances ou à la presse.

    2013 cptre.jpg

    Et enfin  j'ajoute le bilan de l'Etat qui montre que l'actif (que j'ai opportunément réévalué) est plus grand que la dette, de quoi rappeler à mes détracteurs de la droite qu'un compte marche toujours sur deux pieds...

    bilan actif.jpg

     

    bilan passif.jpg

     

    Hiler alabama guiraud.jpgEt hop, je te change deux clés d'évaluation des impôts dûs par des contribuables (retardataires, oublieux et autres contentieux) et je te sors de la manche 330 millions, d'un coup, juste en 2012, et j'ajoute l'indemnité d'Ernst & Youg. Trop bon le réviseur, il a validé mon aveuglement sur la manière dont ma banque cantonale s'y est prise pour embellir son bilan, car je lui avais demandé de ne pas surcharger le marché en vendant trop vite ses casseroles durant les années 90, de peur de précipiter encore l'effondrement des valeurs immoibilières...

    Et le tout me permet de couvrir plus de la moitié de la facture des retraites de mes fonctionnaires que j'ai accepté de souscapitaliser, parce que les représentants du personnel sont contre le capital et aussi parce que ça allégeait mon compte courant et m'évitait d'afficher l'état réel des mes dettes. J'ai changé sous la pression de Berne qui oblige toutes les collectivités publiques à capitaliser leur caisse de pension au moins à 80% et de Standard & Poors qui m'a menacé de me dégradé si je mettais pas de l'ordre dans les pensions.

    La conjoncture aidant - merci les entreprises, merci les Genevois, merci les frontaliers qui me rapportent bien plus qu'ils ne me coûtent - j'ai bouclé les comptes d'Etat dans le noir. Aurais-je pu boucler le compte 2012 aussi en positif? Un examen plus attentif nous le dira peut-être. Mais un ministre des finances qui ne se représente pas n'a plus rien à cacher. Comment faire comprendre à mes amis de la gauche qu'un canton de 470'000 habitants puisse dépenser plus de huit milliards de francs par an, c'est un peu... indécent...

  • La R'vue de Cohen: la succession est assurée

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    - Bon, je reprends: L'élection du Conseil d'Etat. C'est l'histoire de seize golus qui s'envoient des gniafs et des tornioles, comme l'aut'e soir au débat d'la Tribuuuune. De bleu, de bleuuuu. Mes zigues, ça'm fait bien rigoler, leurs histoires de succession. L' prophète l'avait pas tort d'hurler depuis l'fond de la salle... Au final, faudra bien qui s'mettent à bosser ensemble... Même le grand balai neuf Stauffer. Y pourra pas tous les virer ou les m'ner à la baguette ses copains du Connnnseil d'Etaaaat.

    Si le ton  fait la chanson, la R'vue 2009 est un excellent cru - comm'le gamay qu' nos Mandemants ont pissé c' autonoooome, supeeeer, j'te dis. Belles voix, belles gueules, du rythme, du mouvement, des lumières, de jolis costumes, une Aiglonne craquante, quelques touches - très modestes - de cirque du soleil, de la tenue. Et des claquettes.

    Et des claquettes?!

    - Dis, Huissoud, t'es sûr qu'on s'est pas trompé d'spectacle? C'est quoi ces claquettes qui nous cassent les oreiiiiilles? D'accord c'est joli les claquettes, mais ça fait années 20.

    - C'est pour les années folles, tu sais, Ma'me Girod, juste avant la crise de 29 et la débâââcle d'la banque de G'nève qu'a volatilisé les thunes de la famille.

    - Ah ouais. tu crois qui zont pensé à ça?

    - Attend le final, Ma'me Girod, il s'appelle FRIC. Y a même Michael Jacque Son qui surgit d'son tombeau et qui nous fait, pas mal, son fameux pas [oui, oui, je l'ai vu, même que les spectateurs invités de la première hier soir ont fait Aaaah]

    r'vue cohen boesch.jpgPas une once de grossierté, pas une once de méchanceté, de la parité en diable. Ce qui fait de la R'vue du duo Philippe Cohen et Gaspard Boesch un très bon spectacle. mais à qui il manque un peu de vinaigres et de cornichons. Sans doute l'auteur, accueilli par de vibrants applaudissements mais pas de standing ovation, n'a-t-il pas voulu assassiner les serviteurs de la démocratie, lui qui vient, a-t-il confié ému au public, que son pays d'origine venait de réélire son président avec 99,9% des voix...

    Manque aussi un peut d'actualité. Rien sur le maire d'Annemasse Dupessey qui ne sait pas lire les annonces de l'UDC, mais un sketch qui mettra en joie les anti-CEVA (Avec le temps,... tout CEVAnouit). Rien sur la république des copines, ou si peu - ah la chanson de Tormare, et la récente nomination de la frontalière neuchâteloise Garbani à la GIM par Sandrine Salerno. Rien sur la saga de la succession Couchepin. Il est vrai que l'histoire a emmerdé les Suisses tout l'été. Rien sur les minarets, certes on se rit d'un Kadhafi gentiment transformé en vendeur de Kebag à la mode SGA. Messieurs les auteurs, à vos plume... d'aiglonne vraiment craquante cette aiglonne .

     

    Pour en savoir plus sur la R'vue 2009, voir ici et des photos là et là encore, vous trouverez le concours de la Tribune. Courez-y!

    - C'est moderne la R'vue, Ma'me Girod. Les comédiens y marchent à la zapette comme à la télé. T'appuie sul bouton et hop y t'en raconte une. On peut même leur suggérer des rôles à jouer. C'est top! Note qu'hier soir j'ai rien compris.

    - "C'est top!" D'où tu sors c't'expression, 40 centimes?

    - S'cuse Ma'me Girod, j'parle djeune, la R'vue doit séduire un nouveau public.

     

    r'vue aiglonne.jpgLes Genevois votent le 15 novembre pour se donner un nouveau gouvernement à la Tour Baudet. Mais il y a une succession plus imnportante pour la République qui se joue ces jours à la rue de Carouge.

    La succession de Jo Johnny, statufié, icônifier de son vivant, presque enterré, le pauvre bougre. Et bien, bonne nouvelle, le comédien g'nevois le plus durable a trouvé en Huissoud - "Mes copains m'appellent 40 cennnntiiiimes" - un excellent successeur sur les planches du Casin. Et pour assurer la parité, Ma'me Girod n'est pas mal non plus en consommatrice courtisée par Supercoop, Mistergros et leurs petits copains ostrogoths Lidl et Mmark qui lorgnent sa musaille.

    L'élection du Conseil d'Etat, vous n'savez pas c'que c'est? Note, ça' n métonne pas! Chuis une pièce rare dans la République, moi le G'nevouaaaas, une pièce bonne pour le Musée Mugnycipal, depuis que Brutus a tué César.