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  • Un grand coup de sac pour un Etat Verts PLR

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    Serge Dal Busco, pas à l'aise aux Finances ni face au personnel (aucun de ses projets n'a abouti durant la précédente législature) va se refaire une santé à la Mobilité (mais exit le concept trop politique au profit du très banal département des Infrastructures). L'ingénieur PDC hérite d'un département technique. Il inaugurera le CEVA et gagne les (en principe) stratégiques systèmes d'information (sans le seul qui fonctionne vraiment, le SITG - allez comprendre!). C'est bien Maudet en tant que patron du Grand Genève qui devra convaincre les Français de financer les trams et Berne d'allonger la monnaie. Il faut sans doute y voir la mise en oeuvre du principe "Et en même temps" cher à Macron. 

    La traversée du lac ne devrait pas survivre à ce remaniement. Plus personne n'en veut vraiment (et ça a été une erreur stratégique de Barthassat que de s'y accrocher). Les opposants les plus virulents sont bien sûr les Verts, mais aussi l'électorat PLR de la côte d'or. Et de toute façon, c'est un dossier qui est pensé et réalisé entièrement par Berne. La Confédération aura déjà bien à faire à construire la troisième voie sur l'A1 et à doubler la capacité du goulet d'étranglement de la douane de Bardonnex et va patiemment attendre de voir les résultats du CEVA avant de planter un nouveau clou à Genève.

    Mauro Poggia perd le social au profit du socialiste Thierry Apothéloz. Il fallait bien redistribuer ce qui restait. Poggia sera donc un ministre presque sans porte-feuille vu que la santé est tout entière décidée à Berne. Le ministre ni de gauche ni de droite qui pourrait faire la balance entre les trois élus Verts-Socialistes et les trois de l'Entente PLR PDC, obtient certes la très stratégique police des travailleurs au noir, des travailleurs détachés et des frontaliers et autres permis, dont la prolifération a fait la fortune du MCG. En clair, si Poggia met bien en musique la préférence sociale (terme choisi pour dire préférence cantonale ou nationale), le ministre qui a vu son parti fondre de moitié devrait donc travailler à l'éliminer complètement dans cinq ans. 

    Quant à la socialiste Anne Emery-Torracinta, elle garde le monstre inchangé quoique rebaptisé (exit l'Instruction publique, place à la formation et à la jeunesse). La socialiste cède à son collègue de Vernier les services qui craignent: le sport et la culture (forcément en concurrence avec les communes dont c'est les seules dernières réelles compétences), La FASe, soit les animateurs de rue,  et les bourses d'étude.

    Quant à la Genferei actuelle? Elle est traitée avec mépris. Le gouvernement a fait manifestement le pari - pouvait-il en faire un autre? - que la polémique va s'éteindre sous le flot des nouvelles attributions, de la prestation de serment et des urgences que chacun doit liquider avant la pause de l'été.

     

    * Le projet d'agglo franco-valdo-genevois n'a jamais servi qu'à mettre la région en ordre de marche selon les critères fixés par Berne pour décrocher une bonne tranche de la loi fédérale sur le financement des infrastructures d'agglomération. Et rien d'autres. Et ça reste ça pour l'essentiel. On attend avec intérêt le discours de Saint-Pierre pour savoir comment il va relancer une dynamique transfrontalière gagnant gagnant.

    maudet smartvote.jpgSi vous n'êtes pas doué dans les permutations, oubliez!

    Le magistral coup de sac qu'opère une fois de plus le Conseil d'Etat genevois dans la distribution des rôles fait apparaître un super-président, Pierre Maudet, qui demeure patron de la Police (et d'une bonne part de l'Economie) et devient celui du Grand Genève (et d'une ribambelle d'autres dossiers en direct ou via la Chancellerie). [En vignette son profil Smartvote]

    Il sera flanqué d'une nouvelle ministre des Finances, Nathalie Fontanet, novice comme son prédécesseur, donc à ses ordres et à ceux des banquiers et de la Fédération de l'économie romande Genève, et d'un ministre du Territoire, son copain Antonio Hodgers, qui lui cède le Grand Genève et gagne l'environnement et l'agriculture. C'est le retour de Cramer (sans Cramer, qui, lui, cumulait la tutelle sur les travaux publics et avait su bâtir le projet d'agglo franco-valdo genevois* avec les maires alors socialistes et Verts des municipalités françaises Annemasse, Saint-Julien, Saint Genis, Ferney). Pas sûr qu'Antonio lève aussi bien le coude que Robert - le conseiller aux Etat y a gagné la présidence de l'Interprofession de la vigne et du vin.

  • La rade et les doublons

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    A moins que l'autorité ne désigne d'autorité une autorité responsable en lui conférant un mandat sous forme d'une loi programme sanctionnée par le vote des Genevois. On peut rêver. Croit-on les Genevois assez culotté, assez enthousiaste, assez heureux pour oser céder une miette de leur pouvoir à une agence même publique? La méfiance est trop grande, les Sam Suffit et les Géo Trouvetout trop nombreux. Chacun a son avis et entend bien qu'il s'impose.

    Patience, patience, donc. Cette semaine le gouvernement a cru bon souligner que la grande plage du grand Genève sur le grand quai de Cologny ne verra le jour si tout va bien qu'en 1919, pardon, en 2019. Comme le CEVA, on n'est plus à un siècle prêt. Pourquoi parce qu'on doit reprendre le dossier à zéro. Ah bon, il était tellement mal ficelé, qu'il faut le reprendre à zéro? Et qui donc a donc produit un travail si nul? Un élu, un fonctionnaire, les deux, personne peut-être...

    Consolons-nous. Les grandes idées ont toujours germé dans notre belle République pour mieux couler ensuite. A propos de la rade, j'en ai dégotté une, qui, ma foi, pourrait bien être tirée de la vase et concurrencer la grande plage cité plus haut. On la trouve comme d'autres belles idées dans les Archives d'Etat. Qu'en pensez-vous? Il avait au moins de l'audace nos ancêtres.

    [Cliquez sur l'image pour l'agrandir]

    jardin anglais extension 1870.jpgQui aura la haute main sur la rade de Genève quand l'Etat et les communes auront clos la chasse aux doublons?

    Le directeur Pagani ou son successeur ou Hodgers ou son successeur ou le ci-devant seigneur président Longchamps, chasseur en chef des doublons?

    Gageons qu'en ce lieu chéri des Genevois, les services des eaux, de la protection de la nature, de la pêche, des monuments et des sites, des amarrages, du domaine public et du domaine privé public, des constructions hautes et basses, des parcs, de la police du lac et du bitume et des services du commerce, du tourisme et de l'hygiène et j'en oublie sans doute, sans compter  les associations multiples et diverses ni les défenseurs des patrimoines mort ou vif, continueront de défendre leur pré carré.

    A moins,...

  • Effet de frontière

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    La Suisse romande coupée de la Suisse. Les Romands parents pauvres de la Confédération. Les CFF vont-ils indemniser les Fribourgeois?

     

    La coupure de la ligne ferroviaire Fribourg Berne suscite des réactions émotionnelles un brin dangereuses pour l'avenir des relations confédérales. Ce n'est pas en pleurnichant que les Romands rétabliront une situation précaire, conséquence d'années d'indécisions et de détermination de ce côté-ci de la Sarine.

     

    Comme pour la 3e voie Genève-Lausanne, la Suisse romande fait un peu figure de lièvre face aux tortues alémaniques. Il suffit d'une coulée de boue pour que l'on redécouvre que le tunnel d'Eclépens ne peut pas accueillir les wagons à deux étages. On croit rêver.

     

    C'est pire à Genève où il a fallu un siècle pour que l'on songe à réaliser le RER CEVA, dont le bon sens de 1921 sera insensé en 2012, à moins de déplacer la gare principale de Genève à la Praille, Cornavin étant inaccessible en voiture et donc ne pouvant plus jouer un rôle de plate-forme modale.

     

    En fait, aujourd'hui, il faudrait reconstruire le réseau ferroviaire régional à partir de Cointrin (à condition d'y multiplier les espace de parkings). Faire de la gare de l'aéroport la gare internationale de Genève, relier le cul de sac actuel aux lignes suisses et françaises et en passant par le lac rejoindre une nouvelle gare à l'extérieur d'Annemasse permettant aux automobilistes de la Haute-Savoie d'opter confortablement pour le transport ferroviaire.

     

    On ne refait pas les nations, mais l'on ne peut s'empêcher d'imaginer Genève sans la frontière. Ce ne serait pas les liaisons avec Berne qui paraitraient vitales à l'agglomération capitale lémanique, mais celles avec Annecy, Grenoble et Lyon. Quand donc les trains avec ces cités proches rouleront à 160 km/h. Il y a belle lurette que c'est le cas des voitures?

     

    Suisse Rhône-Alpes

     

    [Cliquez sur la carte pour accéder à sa source]

    De cela, il n'est naturellement pas question dans le projet d'agglomération genevois en cours d'étude.

     

    [Cliquez sur la carte pour en savoir plus sur les projets d'agglomération suisses.]