A ce propos, les gigatonnes de méthane prisonniers aux fonds des océans, sous forme d'hydrates de méthane solides, font apparaître la production nos cheminées et de nos post d'échappement comme des battements d'aile de papillon.
A ne pas négliger sans doute. D'autant que, viennent de découvrir des océanograques que le réchauffement d'un degré d'un courant marin artique chatouillerait la cocotte minute des hydrates de carbone, provoquant des remontées de ce gaz par de petites cheminées, dont Science & Vie nous donne une image dans sa livraison de septembre. Une véritable bombe climatique à retardement. Par le passé. écrit S&V, "la fonte d'hydrates de méthane a provoqué des changements climatiques, mais c'est la première fois que ce phénomène est observé à l'ère quaternaire."
On doute un peu que Kyoto ou Copenhague parviennent à changer quelque chose à ces mouvements de fond.
"Les premiers agriculteurs ont-ils vraiment détraqué le climat?" demande Le Monde daté de samedi dimanche. C'est qu'une théorie court - celle de William Ruddiman - écrit Stéphane Foucart dans son artible, que le défrichage post paradis terrestre engagé par nos ancêtres paysans, condamnés à gagner leur vie à la sueur de leur front, serait à l'origine d'une de ces anomalies dans le taux de CO2, que la planète bleue connaît sporadiquement. Patatras, un chercheur de l'Université de Berne vient contester l'impact de cette première faute originelle.
Dans Nature, la Bible des scientifiques, Thomas Stocker signale, en ce mois de septembre, sur la foi de ses travaux sur des carottes glaciaires, n'avoir nullement détecté la forme typique de CO2, qui aurait été la signature du forfait humain.
Reste à invalider la cause de la seconde anomalie, à l'origine (?) du réchauffement climatique survenu quelques millénaires plus tard, que William Ruddiman met au compte de la culture du riz en Asie, qui est une grosse source de méthane, un gaz à effet de serre autrement plus préoccupant - 72 fois plus réchauffeur que le gaz carbonique.