Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : gaz

  • Les Verts seront bientôt ”pro-nucléaires”

    Imprimer

    Petit déménagement interne. Tri, poubelle et découvertes. Je tombe sur "Energie il faut choisir"*, publié en janvier 2006 par L'AGEFI Magazine en partenariat avec la FEDRE. J'y lis ces mots de Pierre-René Bauquis, un ancien de Total professeur associé à l'Institut français du pétrole: "D'ici cinq à dix ans, les Verts, dans le monde entier, deviendront "pro-nucléaires" ou ils auront disparu de la scène politique." Détonnant non? La raison? Le C02 naturellement.

     

    A ce propos je suis toujours frappé de ce paradoxe: la peur du réchauffement climatique (incontestable, ce qui l'ai davantage c'est la corrélation avec la combustion des énergies fossiles) mobilise davantage les énergies humaines que la peur de la fin du pétrole. Or la fin du pétrole devrait nécessairement conduire à son renchérissement et donc, et puis à la réduction de l'émission du gaz carbonique.

     

    * La phrase est tirée d'un article intitulé "Pic pétrolier et climat: la Suisse doit en mesurer les conséquences". La FEDRE est la Fondation européenne pour le développement durable des régions, un rejeton du Conseil de l'Europe présidé par Claude Haegil, ancien conseiller d'Etat libéral (tendance Isabelle Chevalley).

  • Génie gris et génie vert

    Imprimer

    Quelle est la logique de la fusion enfin consommée entre les deux géants de l'énergie français, le privé Suez (qui sera délesté de ses activités environnement) et le public Gaz de France?

     

    La création d'une entreprise globale - la quatrième du monde dans le domaine en valeur boursière - championne de l'innovation et de la concurrence grâce à une efficacité poussée à son terme à tous les étages et dans tous les maillons de la chaîne de production? Ou celle d'un géant assez gros pour avaler comme un trou noir tout ce qui passe à sa portée, jusqu'à la lumière d'une information le concernant, désormais encore plus hors de portée des journalistes?

     

    La logique est-elle celle comme le dénoncent les syndicats français celle d'une dénationalisation qui ne dit pas vraiment sont nom, qui dilue Gaz de France dans un mastodonte capitalistique, dont l'Etat français ne conservera que la minorité des actions, minorité de blocage certes, mais minorité d'initiative aussi?

     


    Un peu des deux certainement.

     

    Cette dernière raison me rappelle que Genève connaît aussi sa fusion, dont la logique échappe au commun des mortels. Une fusion bien plus modeste, qui ne défraye pas la chronique. La fusion du génie gris et du génie vert. La fusion de l'école d'ingénieur de Lullier et de l'école d'ingénieurs de Genève. En cours depuis une bonne année, ce mariage devrait être consommé en 2008 ou en 2009.

     

    Interpellé jeudi soir en marge de l'intronisation publique de Blaise Mathey le nouveau patron des patrons genevois à la tête de la FER Genève, un directeur du DIP lâche in petto: La raison du mariage? C'est tout simplement le sauvetage de l'Ecole d'ingénieurs de Genève!

     

    L'école d'ingénieurs serait-elle en péril? Oui. L'hémorragie des profs continue, celle des étudiants aussi happée par les autres écoles de la nébuleuse HES-SO qui se livrent une concurrence acharnée pour conserver la masse critique au-dessous de laquelle elles sont vouées à être rattachées à une autre école.

     

    En mal de repositionnement dans un canton presque entièrement voué aux services et qui dédaigne un peu le secteur secondaire, lâchée par l'industrie chimique locale, toujours minée par des conflits syndicaux et idéologiques, l'Ecole d'ingénieurs de Genève doit urgemment se retrouver une raison d'être. Et cette raison d'être sera l'environnement urbain végétalisé. D'où la fusion entre les ingénieurs de Lullier, architectes du paysage, ingénieurs agricoles et ingénieurs de l'environnement et les ingénieurs de la bien nommée rue de la Prairie: microtechniciens, architectes, génie civil, ingénieur en technologie de l'information.

     

    Reste aux autorités genevoises à fixer la date du mariage et à préciser les modalités de collaboration avec l'Université qui, sans crier gare, vient de créer sa "muse", son master universitaire en science de l'environnement. Histoire sûrement d'ajouter un peu plus de logique floue dans les filières romandes de formation.

     

    A suivre.

  • Pourquoi les Genevois paient leur électricité 75% plus cher que les Zurichois?

    Imprimer

    Dans sa dernière livraison, le bi-mensuel Bilan analyse les tarifs de 36 cités suisses, des tarifs complexes comprenant le prix de l'énergie, le prix du transport et les redevances. Résultat: les Lausannois paient 25,29 centimes chaque kWh, les Genevois 18,24 centimes, les Zurichois 10,49 centimes (pour une villa consommant 13'000 kWh/par an).

    Une différence de 75% tout de même entre le bout du lac et le bout de la Limmat! C'est sans doute le prix à payer pour ne pas consommer de l'énergie atomique. Le gros de la différence se fait en effet sur le prix de l'énergie: 3,58 ct à Zurich et 9,36 ct à Genève. Pourquoi les SIG de Genève facturent-ils le transport 7,29 ct, alors que les Zurichois se contentent de 6,28 ct. Et pourquoi les redevances coûtent-elles 1,14 ct à Genève et 0,63 ct à Zurich? A voir.

    Les administrateurs des SIG - une entreprises à 55% à l'Etat de Genève, 35% à la Ville de Genève et 15% aux communes - ont sans doute des réponses.

    A noter dans le même numéro de bilan un petit encadré signalant le coût du courant nucléaire, recensé par l'Agence internationale de l'énergie, Les Coréens sont les plus concurrentiels en produisant le kwh pour 3,1 à 4,5 centimes. Viennent ensuite les Chinois qui proposent leur kWh à 3,2 à 4,8 ct, les Russes et les Français d'Areva qui livrent le kWh nucléaire entre 6 et 9.9 ct.

    A noter encore dans le dossier énergie de Bilan deux publicités d'une demi-page: l'une est signée gaz naturel, "l'énergie de votre avenir" et l'autre Alpiq, "Ensemble, prenons notre avenir énergétique en main. Vous. Nous. En tant que partenaires".

    Y a-t-il un autre choix pour Genève que le gaz ou l'atome? La sobriété peut-être?

    A noter enfin que Nyon dont les tarifs de l'électricité sont parmi les plus chers (11e du classement) est selon Bilan en tête du classement des Villes romandes les plus dynamiques.

    PS: merci à Anastase pour ses corrections

    électricité ligne à haute tension.jpgJe ne me suis jamais demandé si un impôt caché ne se cachait pas dans les tarifs de l'électricité des Services industriels de Genève. Je suis sûr qu'il s'en cachait un dans les tarifs de l'électricité de Nyon (j'ai étudié la chose dans le cadre d'un cours que je donne aux journalistes stagiaires).

    Jusqu'à la libéralisation du marché de l'électricité - très partielle, très encadrée par les trop nombreuses entreprises publiques et privées - on comparait peu les tarifs dans les différentes villes du pays. Trop confiant dans l'idée que l'Etat et ses agences étaient forcément et tout simplement meilleurs que le secteur privé, le citoyen-consommateur paie sa facture sans rechigner. A Nyon, la Ville empochait 4 millions d'impôts cachés. ça a changé un peu, ça va sans doute changer encore.