UBS, Libye, Europe, sécurité. Quatre dossiers dans lesquels les conseillers fédéraux ont "merdé", disent les parlementaires relayés par des médias qui n'en demandent pas tant. Et pourtant aucune démission n'est en vue. La lucarne de vendredi qui devait voir Merz quitter le gouvernement est restée fermée. Calmy-Rey et Maurer, qui ont imaginé exfiltrer les otages à la barbe du machiavélique dictateur de Tripoli, sans en parler à leurs collègues, traversent la tempête presque sereinement. Le doyen du collège, Moritz Leuenberger, ira jusqu'au bout de son mandat en automne 2011.
Réforme du gouvernement? A quoi bon! Contrairement à la formule d'un soldat vaudois au service étranger, que Delamuraz aimait citer: "quand je me contemple, je me contente, quand je me compare, je m'effraie", la Suisse n'a pas à rougir de sa gouvernance. Qui fait mieux?