Il y croyait fermement à l'énergie éolienne le bon André Hurter. En juin dernier, alors qu'il savait que sa tête était déjà sur le billot, il montrait, passionné, la carte de Suisse, où il avait planté des petits drapeaux. Là où il rêvait de dresser des moulins à vent. Un Don Quichotte André Hurter emporté par le vent? Sans doute, mais un Don Quichotte qui était devenu le vizir des SIG, à la place du grand vizir socialiste Daniel Mouchet. Ce n'est donc pas le vent qui la tué. Le nouveau vizir Alain Peyrot devait retrouver sa couronne pour le bon fonctionnement des institutions. C'est fait.
Sa descente en vol, un beau matin de septembre, pour faute grave dans un investissement mineur n'est qu'un prétexte. Les représentants de ceux qui, majoritairement, ont voté la fin du nucléaire à Genève, mais qui, faute de vent sur leur territoire et ayant refusé, tantôt deux siècles, de l'étendre à ses frontières naturelles, les crêtes du Jura et du Salève, se trouvent fort dépourvu quand la bise est venue, ne peuvent abandonner les éoliennes.