Le franc fort, un bien ou un mal? Le franc fort mépuré la force et la résilience de l'économie suisse et le souci de quelques étrangers fortunés de protéger (relativement) leurs biens. Il est la préoccupation des Suisses depuis longtemps (les consommateurs s'en plaignent moins que les travailleurs et encore moins que les exportateurs). La plainte est récurrente depuis que la Banque nationale, sous la pression de la planche à billets europenne (assouplissement quantitatif ou quantitative easing si vous préférez, dans ce monde qui ne comprend que l'anglais - et encore), que la BNS donc s'est trouvée contrainte de s'y mettre aussi, tout en laissant à nouveau flotter le francs qu'elle avait arrimé à l'euro depuis 2011, au taux de 1 fr 20.
Du jour au lendemain, on s'en souvient, les acheteurs de biens et de services suisses virent leurs factures flamber de 20% et plus, mais assez vite moins en raison des efforts consentis par les entreprises et leurs travailleurs (efforts dont la fonction publique a été peu ou pas solidaires). Depuis, le franc fort est devenu la rengaine plaintive des exportateurs (plus d'un francs sur trois est gagné grâce aux marchés, une vérité qu'on ne rappelle jamais assez dans ce pays volontiers xénophobe).
"Le franc fort", c'est aussi le dernier opuscule de l'économiste PLR vaudois Jean-Christian Lambelet.