"En démocratie, avoir la liberté de mentir, c'est avoir le pouvoir de transformer le réel". En lisant cette aphorisme d'un philosophe de 30 ans que je ne connaissais pas - Manuel Cervera-Marzal - en titre de la rubrique Idée de Libération de ce 7 février, je me suis demandé si le titulaire du nouveau ministère - ni "croupion" ni "mineur" - du Développement économique" de la République et Canton de Genève n'était pas au fond à la fine pointe de la post-vérité.
La réponse est non. Car son mensonge avoué a voulu préserver, pour une raison toujours inconnue, un prince d'Arabie - pas démocrate pour un sous ni héraut des droits humains - dont on ignore toujours si son amicale libéralité est liée - dans le passé ou dans le futur - à un retour d'ascenseur. Ajoutant l'entêtement, voire le déni, au mensonge, l'ex-enfant prodige de la République, qui n'est au demeurant pas si magnifique ni compétent, abuse effrontément de la patience des Genevois et ne correspond en rien à ce mensonge politique qui ferait bouger les lignes.