La grève des notes pourrait donc s'arrêter le jour de la grève générale de la fonction publique. Voilà ce qu'on lit dans mon journal préféré. Selon les syndicats, le gouvernement aurait accepté de ne pas licencier de profs en raison de la coupe linéaire décrétée par le Grand Conseil - à ma connaissance, il n'a jamais été question de licenciement. Autre revendication acceptée, fixer un nombre maximal d'élèves par classe, ce qui, toujours selon le syndicat qui fait donc la com du gouvernement*, coûterait 5 millions.
Le citoyen contribuable apprendra-a-t-il demain par la bouche du président du Cartel que le gouvernement a accepté de partager les clés de l'évaluation des fonctions, puisque le projet SCORE est la principale raison - si tant est que d'en soit une en ces temps troublés par une décision que la BNS n'a partagée avec personne - de la grève à laquelle appellent les syndicats?
Mais il est vrai que les leaders syndicaux ne se battent pas pour eux-mêmes, mais pour la qualité des services publics qu'une majorité de députés démocratiquement élus met en péril. Je suggère donc à cette majorité, qui sert si mal le peuple, de dresser une statue à ce Cartel si clairvoyant et ordonne qu'on se décoiffe à sa vue en signe de respect, puis de se saborder et d'abandonner le pouvoir à ce dictateur éclairé.
Au moins, la "République" de Genève s'économiserait le ridicule d'une grève, alors que les entreprises et leurs employés se battent conte le franc fort.
PS: Mais où est donc cette majorité qui a voté le budget. Pourquoi ce silence assourdissant des autorités?
*Aucune mention n'est fait de cet accord dans le communiqué de presse du Conseil d'Etat publié mercredi à l'issue de sa séance hebdomadaire. Aucune information visible non plus sur le site du DIP. Pas plus de communication sur le site du DF, où le vaste projet SCORE, objet de toutes les crispassions n'est même pas cité.