Dans toutes les villes du monde, vous allez et venez matin et soir dans le bruit, la poussière, les gaz d'échappement, le stress, la promiscuité des transports publics, sacrifiant des minutes précieuses, parfois des heures, que vous enlevez à votre vie familiale. La ville centre qui vous emploie tire de votre labeur une bonne part de sa prospérité.
Vous êtes pendulaires, navetteurs, commuter, Pendler, banor i periferisë, viajante habitual, abbonato... A Genève, vous êtes des frontaliers. Parce que vous habitez de l'autre côté d'une frontière fabriquée de toute pièce il y a 200 ans, vous voilà stigmatisés, vilipendés par voie d'affiche et feu de bouche. Vos plaques européennes vous dénoncent.
"De rien pour arriver à pas grand chose". C'est sans doute l'inconnu Axel Amberger qui a trouvé le libellé le plus véridique pour sa liste de candidature au Conseil d'Etat genevois le 15 avril prochain (