Tout le monde réserve son verdict et croise les doigts. Oui Isabel Rochat a choisi d'être cheffe du Département de la sécurité et de l'environnement. Oui sa tâche est lourde, mais elle saura relever le défi. Certes l'ex-maire de Thônex cherche encore ses mots dans les interviews qu'elles accordent à Décaillet ou à Rochebin - son intervention hier soir au 19:30 sur l'affaire libyenne vaut d'être revue: "aucune faute de la part des policiers et les politiques auraient dû réagir plus rapidement". Mais, face aux policiers, la libérale, dont le parti a beaucoup bataillé pour rogner les avantages de la corporation, saura, personne n'en doute, tenir les propos empathiques qu'il convient. Bref, une cheffe est née, laissons lui cent jours pour faire ses preuves.
Désignera-t-elle le duo Delachaux Maillard dans son conseil rapproché pour calmer le trouble et recoudre les plaies, dont les policiers du canton souffrent? Des plaies qui sont plus que des bleus à l'âme, si l'on en juge l'analyse sans concession qu'en fait Yves Patrick Delachaux dans «Police état de crise? Une réforme nécessaire» qu'il publie avec Frédéric Maillard et qui passe par une remise en cause de la direction de la police mais aussi par une véritable révolution culturelle [lire ici et là]. Delachaux et Maillard demandent juste qu'on équipe les policiers avec l'arme des droits humains. Voir nos interviews vidéos ci-dessous.
Et Hiler?