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Dans quel état j'erre - Page 25

  • L'amour incarné

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    thuya.jpgJe lis le dernier blog de mon confrère Pascal Décaillet et je me dis que l'homme a ceci en commun avec les bêtes: la peur, la peur de l'autre, du semblable même, du concurrent, la peur du plus fort que soi mais aussi la peur du plus faible que soi qui monte du sud et des terres désolées.

    Et donc qu'une société bien ordonnée ne saurait exister sans limites, sans frontières, sans interdits et tout l'arsenal des institutions - lois, gendarmes, juges, normalisateurs, déontologues et autres prescripteurs de ces lignes de démarcation tantôt invisibles tantôt érigées comme des murs de pierre, de béton, de fer, qu'on dresse toujours, ces haies de thuya, ces caméras de surveillance, ces lampes à détecteur de mouvement qui marquent le territoire, la propriété, la nation. Le chez soi et l'ailleurs.  

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  • Tonton Bernard

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    Il y a quelques jours, on a enterré tonton Bernard. J'ai fini par me plier à la tradition et dit l'hommage qui convenait en l'église de Plan-les-Ouates. A près de 93 ans, Bernard Genecand aura eu une vie bien pleine. L'homme n'a pas défrayé la chronique mais s'est mis volontiers au service de sa communauté.

    Voilà qui contraste, me dis-je, avec nombre de nos contemporains, dont nous sommes sans doute un peu, emportés par le flot incessant et énorme des distractions et des divertissements, branchés ou non, sensibles aux selfies, aux likes, aux buzz, aux fakes, aux pub, aux fées. Et puis je me suis dit: quoi de neuf depuis l'et moi et moi et moi de Dutronc?

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  • Le canard du curé de Compesières et les femmes cathos

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    canard de bain.jpgCe dimanche, une vingtaine de gamins ont reçu une bible illustrée "Parle Seigneur" des mains de Gilbert Perritaz, curé de Carouge, Veyrier, Troinex et Compesières. En fait, il l'a remise à papa et/ou maman qui l'a déposée dans les mains de leur.s enfant.s, histoire de souligner que la transmission de la foi est d'abord familiale.

    Un geste que les protestants ne renieraient pas, encore qu'il est de tradition dans cette tradition de posséder une bible chez soi et de la lire régulièrement et librement sans la bénédiction d'un pasteur.

    A Compesières, ce dimanche, autour du prêtre étaient des femmes, que des femmes, qui ont lu la bible, dirigé le chant, joué de l'orgue et du piano, donné la communion et fait le catéchisme. 

    Je me suis dit que rien n'était perdu et qu'ici, en un rien de temps - un demi-siècle -, l'église catholique avait fait un grand bond en avant. Dans la semaine, j'avais lu, non sans effarement, dans Le Messager du Genevois du 7 novembre, cette histoire locale que l'école genevoise ne m'avait pas apprise, histoire sans doute de ne pas envenimer le vivre ensemble entre les papistes et les parpaillots: "En 1855, Le calvaire d'un instituteur protestant au coeur du pays du Vuache".

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