« Laissez venir à moi les petits enfants! » Cette parole du Christ rapporté par son compagnon Marc figurait dans la lecture de dimanche dernier. A Veyrier, seule la version courte de l’Evangile a été lue. Cette phrase a donc été escamotée. Souci de concision sans doute. Elle résonne évidemment étrangement ces jours, alors que l’Eglise catholique de France confesse publiquement ses dérives, celles d’avoir activement caché, absous, nié, minimisé les actes intolérables perpétrés par quelque 3% de ses prêtres, selon la CIASE, à l’encontre de leurs frères et soeurs humains.
L’amour des enfants - dont l’innocence et l’ingénuité sont un passeport pour la vie éternelle - n’a en soi rien à voir avec les agressions, la mort virtuelle qu’ont subies près de 330’000 personnes en France (pas toutes des enfants), victimes solitaires de prêtres, de fonctionnaire, de bénévoles au service de l’Eglise, impunis pour la plupart.