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Communes genevoises - Page 46

  • Soral bouge, les pendulaires dégustent

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    Combien de lettres les maires des communes frontalières ont-ils envoyé au maître du routes et des voies pour se plaindre du trafic pendulaire qui percole chaque jour davantage par les chemins vicinaux? Beaucoup. Toutes n'ont reçu que des réponses polies, souvent tardives, faisant miroiter un hypothétique CEVA et des bus articulés. Toutes sont restées inconnues des administrés ou presque.

     

    Les Soraliens qui avaient déjà défrayé la chronique en soudant les barrières frontalières pour mettre fin au flux des frontaliers ont récidivé ce matin. L'opération escargot a mobilisé presse, radios et télévisions. On saura donc tout demain sur le calvaire des riverains de ce petit village niché au flanc d'une moraine glaciaire, sur la route de Viry.

     

    Calvaire, le mot est un peu fort. D'autres habitants souffrent du trafic automobile. les habitants de la rue des Deux-ponts en savent quelque chose. Robert Cramer, le maître des routes et des voies, cite volontiers cette artère sinistrée entre le pont de Saint-Georges et le pont Sous-terre, pour signifier aux villageois que leur revendication de quiétude est quelque peu secondaire.

     

    Que faire? Multiplier les opérations escargots, les pétitions, les résolutions? Délocaliser la home du ministre du Territoire à Jussy, à Chancy, à Dardagny, à Landecy ou mieux encore à Charly, à Avusy (au pied des Voirons) ou à Signy et l'obliger à rallier tous les jours son bureau de la Tour Baudet en voiture et sans chauffeur?

     

    Le CEVA ne devrait régler le problème des pendulaires que pour le Chablais et la plaine de l'Arve. Enfin on l'espère! La troisième voie CFF depuis Coppex ne semble pas avoir réduit sensiblement la noria des voitures sur l'autoroute, la route suisse, ni les percolations par les douanes de Collex ou de Mategnin.

     

    Genève doit donc investir dans de nouvelles routes et mieux exploiter encore son autoroute. Encore que l'apoplexie menace chaque matin et chaque soir.

     

     

    Pour revenir à Soral, une solution consisterait à créer une nouvelle entrée sur l'autoroute au niveau de Viry. Cet échangeur pourrait absorber tous les pendulaires du pied du Vuache. Pourquoi Soral et d'autres communes suisses ne contribueraient-elles pas au financement de cette infrastructure?

     

    Il en va de même à Archamps et à Bossey où des parkings d'échange gardés peuvent être construits et reliés au centre-ville par des bus directs et des taxis bus en dehors des heures de pointe.

     

    Les Groupement local de coopération transfrontalière GLCT ne servent que si l'on s'en sert et pas seulement pour les transports publics. Le canton, le Département et les communes pourraient aussi innover en créant un Fonds d'équipement régional en demandant une affectation temporaire de l'impôt auto et le retour en France de la vignette (supprimée en 2000).

     

     

  • Communes: la carte qui dit tout (2)

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    Décidément, une image vaut mille mots. Observez donc cette carte de notre République et canton. Elle illustre le regroupement en cours des états-civils de nos 45 communes. Objectif plus que sept circonscriptions en 2009, où des professionnles seront capables de rédiger des actes de naissances ou d'origine sans faute et en bonne et due forme.

      

     

    Et pourquoi sept arrondissements? Et pas dix ou trois ou un? L'Office des poursuites et des faillites (placé lui sous la tutelle du canton) fut un temps régionalisé. Sans succès. Il est à nouveau centralisé.

     

    Notez que la même question se pose pour la sécurité civile, feu les secteurs de santé et d'action sociale, les arrondissements scolaires, para- et périscolaires, les secteurs de police, les problèmes de circulation, les relations transfrontalières, etc. Tous ses domaines de l'action publique s'organisent selon des géographies idoines.

     

    Voilà plus de quinze ans que la Protection civile, héritage bétonné de la guerre froide, a quitté le strict giron communal pour se regrouper en seize arrondissements selon une géographie propre. Actuellement les pompiers communaux sont fortement encouragés à collaborer pour faire face aux nouvelles obligations de surveillance 24h sur 24 et 365 jours par an que leur impose la nouvelle règlementation. La carte montre quatre secteurs.

     

    Quand à la carte scolaire qui fait débat en France, pour TF1, Genève c'est le paradis... ou presque!

     

    Bref tout ça pour dire qu'il est urgent que nos 137 magistrats communaux et quelque 800 municipaux se réveillent et redéfinissent le rôle des communes dans notre microcanton. Et qu'avant d'engager le chantier de la nouvelle Constitution, on ferait bien de réfléchir par grands chantiers institutionnels.

     

     

  • Réforme avortée en ville, pourquoi?

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    La presse et la politique ne courent décidément pas la même course. La première voudrait voir s'enchaîner les 100 mètres et tenir chaque jour au bout de son objectif des vainqueurs à célébrer et des vaincus à introspecter. La seconde trottine des marathons, parfois sans fin.

     

    Il a fallu deux générations pour créer effectivement une assurance maternité en Suisse. La rénovation de l'école primaire à Genève a mis plus de dix ans à se concocter et à s'expérimenter avant de s'effondrer. Depuis combien de temps sait-on que la matu à 18 ans s'imposera sans oser la mettre en oeuvre? Le redressement des finances publiques tient plus à l'embellie conjoncturelle, hors du champ d'influence de nos politiciens locaux, que de leur zèle à reconfigurer un Etat svelte et champion de la productivité. Quant à la réforme des communes, elle tient de l'Arlésienne.

     

    Voilà pourquoi la bande des "quatre plus un" n'a réussi qu'à faire apparaître ses chamailleries et son incapacité à réformer la manière de gouverner la Ville.

     

    Il y a deux ans, le Conseil d'Etat nous l'a jouée plus finement en chamboulant les départements. Au point qu'aujourd'hui encore on ne sait pas qui s'occupe de l'économie - c'est Unger qui a perdu l'aéroport. On ne sait pas non plus de quoi s'occupe Muller, à qui Cramer a chipé le navire amiral de l'aménagement du territoire. On sait, certes, que Moutinot est empêtré dans la police, mais on se demande qui gouverne la Justice. Beer navigue à vue dans le DIP, mais quelle ambition a-t-il pour les HES ou l'Uni embarquées sur la mer agitée de Bologne? Quant à Hiller, des bénéfices conjoncturels retardent son épreuve du feu. Puisque c'est lui - aberration suprême - que l'on encense ou que l'on honnit selon que le compte est bon ou pas.

     

    Nos gouvernants se partagent les dicastères et créebt des Comités interministériels, moins pour mettre un collègue sous tutelle que pour améliorer la réalisation d'une politique. La délégation est une bonne manière de gouverner en collège. Arthur Andersen avait insisté sur ce mode de fonctionnement de nos autorités, il y a maintenant 12 ans. En deux mots, le consultant international mandaté par le peuple à la suite de l'initiative du groupement Halte aux déficits disait ceci au gouvernement: Arrêtez de vous occuper des détails de la gestion au quotidien et passez votre temps à convaincre vos clients que sont les citoyennes et citoyens qui vous ont élu et qui vous paient.

     

    Hélas, l'administration genevoise est tombée dans cette perversion que nombre de décisions remontent aux Exécutifs politiques. Ce n'est pas complètement de sa faute. Souvent, c'est la loi qui le veut ainsi. Et qui fait la loi? Le Grand Conseil. En fait notre grand corps malade n'est pas seulement l'administration et ses chefs que ses mandants - les députés et les conseillers municipaux- qui les noient sous des montagnes de questions insignifiantes. Nos parlements de milice auraient déjà bien à faire en se cantonnant à donner les axes majeurs des politiques et à contrôler que le cap fixé est bien tenu.