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Réforme avortée en ville, pourquoi?

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La presse et la politique ne courent décidément pas la même course. La première voudrait voir s'enchaîner les 100 mètres et tenir chaque jour au bout de son objectif des vainqueurs à célébrer et des vaincus à introspecter. La seconde trottine des marathons, parfois sans fin.

 

Il a fallu deux générations pour créer effectivement une assurance maternité en Suisse. La rénovation de l'école primaire à Genève a mis plus de dix ans à se concocter et à s'expérimenter avant de s'effondrer. Depuis combien de temps sait-on que la matu à 18 ans s'imposera sans oser la mettre en oeuvre? Le redressement des finances publiques tient plus à l'embellie conjoncturelle, hors du champ d'influence de nos politiciens locaux, que de leur zèle à reconfigurer un Etat svelte et champion de la productivité. Quant à la réforme des communes, elle tient de l'Arlésienne.

 

Voilà pourquoi la bande des "quatre plus un" n'a réussi qu'à faire apparaître ses chamailleries et son incapacité à réformer la manière de gouverner la Ville.

 

Il y a deux ans, le Conseil d'Etat nous l'a jouée plus finement en chamboulant les départements. Au point qu'aujourd'hui encore on ne sait pas qui s'occupe de l'économie - c'est Unger qui a perdu l'aéroport. On ne sait pas non plus de quoi s'occupe Muller, à qui Cramer a chipé le navire amiral de l'aménagement du territoire. On sait, certes, que Moutinot est empêtré dans la police, mais on se demande qui gouverne la Justice. Beer navigue à vue dans le DIP, mais quelle ambition a-t-il pour les HES ou l'Uni embarquées sur la mer agitée de Bologne? Quant à Hiller, des bénéfices conjoncturels retardent son épreuve du feu. Puisque c'est lui - aberration suprême - que l'on encense ou que l'on honnit selon que le compte est bon ou pas.

 

Nos gouvernants se partagent les dicastères et créebt des Comités interministériels, moins pour mettre un collègue sous tutelle que pour améliorer la réalisation d'une politique. La délégation est une bonne manière de gouverner en collège. Arthur Andersen avait insisté sur ce mode de fonctionnement de nos autorités, il y a maintenant 12 ans. En deux mots, le consultant international mandaté par le peuple à la suite de l'initiative du groupement Halte aux déficits disait ceci au gouvernement: Arrêtez de vous occuper des détails de la gestion au quotidien et passez votre temps à convaincre vos clients que sont les citoyennes et citoyens qui vous ont élu et qui vous paient.

 

Hélas, l'administration genevoise est tombée dans cette perversion que nombre de décisions remontent aux Exécutifs politiques. Ce n'est pas complètement de sa faute. Souvent, c'est la loi qui le veut ainsi. Et qui fait la loi? Le Grand Conseil. En fait notre grand corps malade n'est pas seulement l'administration et ses chefs que ses mandants - les députés et les conseillers municipaux- qui les noient sous des montagnes de questions insignifiantes. Nos parlements de milice auraient déjà bien à faire en se cantonnant à donner les axes majeurs des politiques et à contrôler que le cap fixé est bien tenu.

 

 

Commentaires

  • Je suis assez étonné du nombre de fautes d'orthographe que peut contenir un message posté par un journaliste!

    Relisez-vous, s'il vous plaît, Monsieur Mabut!

  • Je me moque d'une faute de frappe. C'est le message qui importe. Celui de ce billet souligne à juste titre qu'à Genève, on ne sait plus très bien qui gouverne et qui décide quoi, surtout en matière d'aménagement et de constructions. C'est pourquoi les citoyens et citoyennnes doivent rester très attentifs aux projets et décisions...

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