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Air du temps - Page 250

  • Dix ans pour réformer l'Etat. Vous rêvez!

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    L'examen attentif de cette page est un joli rébus. Un choix de photos qui n'a rien d'aléatoire, mais qui dit tout de l'orientation un peu bobo de la rédaction de notre confrère. Pas une photo de migrants africains, pas une femme voilée, pas un pauvre, pas un vieux, un enfant non plus. Est-ce que ça ne collerait pas avec les pleines pages de pub high tech?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les rétrospectives sont toujours pleines d'enseignements. Celle du journal Le Temps, qui fêtait hier les 10 ans, n'exhalait toutefois pas à ce tendre parfum de nostalgie souvent associé à ce genre d'exercice. Dix ans, en cette année 2008, où nous allons fêter les 40 ans de Mai 68, c'était hier.

     

    Un hier certes encore installé dans le siècle dernier. Dix ans qui ont apporté leur lot de percées technologiques: les clones, les OGM, les embryons éprouvettes. Le mp3 qui tue l'industrie du disque traditionnelle, comme l'écran à encre électronique tuera d'ici dix ans au plus le quotidien papier.

     

    Dix ans qui nous ont familiarisé avec la téléprésence (on ne dit plustéléconférence, nous dit le Temps), désormais à la portée de tout un chacun grâce à Skype, un pionnier. Le globe qui nous sert de monde s'en trouve un peu plus rétrécit. L'internet à haut débit et les voyages low cost (Easy Jet a remis Cointrin sur les rails) nous donnent presque le sens de l'ubiquité. Les blogs démocratisent l'édition pour trois fois rien et projette la liberté d'expression dans une jungle bruyante qui cherche ses lois. Trois fois rien. Cette décennie a aussi consacré l'ère de la gratuité. Le triomphe des commerçants qui tiennent les producteurs dans la main et font valser les consommateurs comme les étiquettes. Et ce n'est pas fini.

     

     

     

    Dans dix ans quoi? Au plan politique, la prospective est tout entière contenu dans le dessin de Chappate. Un résumé saisissant, qui fait sourire mais qui devrait faire pleurer.En Suisse, un seul monstre n'a pas changé ou si peu. La Suisse est un puzzle institutionnel dont chaque pièce fait office de verrou.

     

    A l'Est, les Etats changent et s'adaptent à grande vitesse aux normes européennes. En Russie, la reconstruction de l'Etat est une question de survie de la nation. En Espagne, les grandes régions s'inscrivent dans une compétition positive. L'Allemagne a réformé ses communes et dotée ses villes d'institutions à la dimension de leur géographie explosive.

     

    La Suisse est restée figée dans ses 26 cantons et les villes dans leurs petites communes. Certes les intercantonalités (la gestion des HES par exemple) et les intercommunalités (le parascolaire) ont gagné quelques parts de marché, mais au prix d'une perte grave de gouvernance démocratique. Ces voies sont sans issue et se heurtent toujours davantage aux droits de veto que possède constitutionnellement le plus petit des morceaux du puzzle (fusion de communes).

     

    Dans dix ans, nous serons donc encore un peu plus ficelé dans le lacis des communes et des cantons. Genève aura-t-elle une assemblée de gestion de son agglomération franco-valdo-genevoise? On peut toujours rêver. Même si le processus constitutionnel qui va s'ouvrir qui nous y invite.

     

     

     

     

  • Apprendre à vivre avec moins d'argent...

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    "Je suis retraité, que puis-je faire pour préserver mon capital vieillesse?" La question et la réponse figurent comme une dizaines d'autres dans une pleine page du Los Angeles Times que le quotidien de la côte ouest consacre aux conséquences du lundi noir de la bourse, raconte ce matin la journaliste de France Culture préposée à la revue de presse.

     

    Simple, efficace, convaincant. La réponse? Non le style journalistique, car la réponse la voici: "En principe vous consommez 4% de votre capital vieillesse chaque année, si vous constatez que cette rente diminue à la suite de la crise boursière, vous avez deux solutions, répond le quotidien américain: soit vous travaillez à mi-temps pour améliorer votre revenu, soit vous aprenez à vivre avec moins d'argent."

  • Le dossier noir des énergies vertes

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    Science et Vie de ce mois de mars publie un intéressant dossier sur l'illusion des énergies dites douces. écologiques et renouvelables. Le dossier noir des énergies vertes démontre que le pétrole n'est pas prêt d'être remplacé et que les éoliennes, l'hydroélectrique, le photovoltaique et les agrocarburants sont loin d'être aussi verts qu'on le dit.

     

     

    Le dessin ci-dessus tiré de cette excellente brochure de vulgarisation scientifique montre l'espace nécessaire pour couvrir les besoins de la ville de Paris selon que l'on recourt au nucléaire (0,2 km2) au solaire (91,1 km2) à l'hydroélectricité (364,5 km2), à l'éolien (454 km2) ou à la biomasse (3037 km2).

     

    Ce qu'on oublie souvent aussi, c'est que le solaire, comme l'éolien fournit une alimentation intermittente, pouvant créer des surcharges ou au contraire des délestages difficiles à gérer ou nécessitant la mise en oeuvre de contre mesure (usines à gaz ou barrages).

     

    Intéressant également de constater que le scénario Greenpeace 2040 compte encore sur l'apport des énergies fossiles pour les deux tiers de la consommation.

     

    A noter que du côté du pétrole ressurgit régulièrement - info ou intox? - la théorie du pétrole abiotique (voir ici et ici et encore ). Un secret russe, paraît-il, qui explique que le pétrole n'est pas le résultat de la transformation de la matière organique, mais le résultat d'une synthèse à partir de carbone et d'hydrogène réalisée à très grande profondeur sous des conditions de chaleur et de pression gigantesque. Bref, le pic du pétrole serait un mythe et à condition de forer profond, l'humanité disposeraient de réserve pour quelques siècles encore. De quoi réchauffer le climat même pour les sceptiques comme moi qui ont quelques doutes à ce sujet.