La France est entrée dans le silence qui précède le rituel républicain de l'élection, en l'occurrence le premier tour des élections des conseils municipaux des quelque 36000 communes de France. La France, comme la Suisse, est un paquet de confettis politiques où la majeure partie des municipalités sont petites, voire minuscules. Il n'y a pas que la météo qui est soudain d'humeurs gibouleuses, bien des maires, des dauphins legitimes ou autoproclamés doivent se demander qu'elle bourrasque va, demain ou dans quinze jours, les installer dans le fauteuil du pouvoir municipal jusqu'en 2020 ou les emporter.
Et mes voisins immédiats? Quel sort les électeurs, dans l'anonymat des urnes, vont ils leur réserver? Les maires voisins, ceux de Collonge sous Salève, d'Archamp, de Saint-Julien, de Bosset, de Beaumont, d'où mes aieux sont descendus au milieu du XIXe siècle en quête de travail, je les connais à peine. Je les ai rencontrés une fois ou deux. Comme la plupart de leurs collègues du Grand Genève, ils gèrent autant que faire se peu des communes que bouleverse la croissance échevelée de la région.
Affaires municipales - Page 47
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Municipales 2014: mes voisins vont-ils changer de maire?
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PLR vaudois, PLR genevois: n'est pas Broulis qui veut!
Petit rappel, le ministre des Finances vaudois a réduit en deux législatures la dette cantonale de près de 9 milliards à moins de un milliard de francs, sans compter quelques fonds ici et là qui font de Vaud un pays sans dette (j'en parle ici graphique à l'appui). C'est évidemment exagéré. Un certain endettement est parfaitement normal lorsque la population et l'économie croissent, ce qui est le cas de toute la métropole lémanique.
Cela dit Broulis a conduit une politique anticyclique digne de Keynes, que la gauche genevoise adore citer quand ça va mal mais oublie aussitôt que ça va bien. Car, en réduisant la dette en période de vaches grasses - Vaud comme Genève ont engrangé des revenus fiscaux considérables et en forte augmentation depuis huit ans, mais aussi en transférant des charges sur les communes et en jouant le père la rigueur sur les autres dépenses - Broulis a donné les moyens aux finances vaudoises d'affronter une prochaine crise économique. Genève sera de ce point de vue fort dépourvue quand la bise se lèvera.
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GSHC: du Trefle-Blanc au bastion Saint-Antoine
Google Earth permet de survoler une bonne partie du canton de Genève en 3D, comme s'il on était dans un hélicoptère ou une montgolfière. Des vues impressionnantes qui donnent à l'urbanisme une autre dimension et vont sans doute d'ici quelques années proprement bouleverser le débat démocratique sur le développement de la ville, en rendant les projets plus proches des citoyens, plus lisibles pour eux. J'y reviendrai.
En me replongeant cette semaine dans le dossier de la rénovation-extension du Musée d'art et d'histoire, à la lumière du dernier numéro d'Alerte, la revue de Patrimoine suisse Genève, je me suis demandé si, plus audacieux que Nouvel qui s'est contenté d'oser un restaurant panoramique au-dessus des toits du bâtiment Camoletti, permettant aux convives de tutoyer les tours de la cathédrale et le jet d'eau sur l'immense perspective du Léman - sans doute est-ce là son péché aux yeux des conservateurs très protestants du patrimoine - je me suis donc demandé si, au-dessus de l'extension nouvelle du MAH que Patrimoine suisse propose assez intelligemment d'installer en lieu et place de la butte de l'Observatoire, vestige du bastion Saint-Antoine, si donc on ne pourrait pas bâtir une magnifique patinoire de Genève tout en transparence...