On a la liberté en Suisse d'être sous l'emprise de drogues douces et la tolérance prévaut pour les consommateurs de drogues dures - la séquence de Mise au point hier soir sur les ravages des méthamphétamines était glaçante -, mais on n'aura, demain, plus le droit de se voiler le visage, sauf pour des raisons sanitaires ou sécuritaires (casque de ski ou de moto, masque de plongée ou de réalité augmentée ou virtuelle...).
Les jeunes filles ont le droit de se balader leur joli bourillon à l'air, sans doute pour se le regarder ou pour qu'on les regarde, mais il sera interdit, demain, de se voiler le visage. Quand on a voulu cacher le bourillon des ados par un t-shirt "dit de la honte", peu importe qu'il fasse la promotion d'une marque commerciale, on a crié au scandale et désigné les autorités scolaire audacieuses à la vindicte de la bonne pensée.
Ainsi va la Suisse qui, après avoir banni les minarets, va bannir la burqa, qu'impose à certaines une vision dévoyée de l'islam, en acceptant le 7 mars prochain une initiative de la droite nationaliste, soutenue par quelques gauchistes et féministes respectables mais néanmoins égarés.