Même avec le retour probable de sa frange anticapitaliste, la gauche ne rêve plus de remporter la majorité au Grand Conseil qu'elle détient en vile de Genève et dans quelques autres communes, la faute aux Verts qui pourraient perdre quelques plumes le 6 octobre prochain.
Certes le canton n'est pas à l'abri d'un tremblement de terre politique suivi d'un tsunami qui pourraient emporter le PDC et plus sûrement l'UDC, deux partis menacés de passer sous la barre du quorum haut placé à 7%. Encore que le meurtre d'Adeline et le cafouillage institutionnel du trinôme prison-santé-justice, que ce drame révèle au grand jour, risquent de donner un petit coup de pouce aux extrêmes. Pas de quoi pour autant justifier un report des élections comme le suggère le PLR Thomas Barth.
Combien de plumes vertes en moins: 2, 4, 6, le 6 octobre?
Les Verts mûrissent, votent tantôt à gauche en matière sociale, tantôt à droite en matière fiscale. Quelques-uns sont séduits par les Verts'lib à qui l'on donnera au mieux 5% des voix. Les Verts sont aussi handicapés par des messages contradictoire sur le réchauffement climatique, la ras le bol des Genevois face au catéchisme de la nouvelle bien bienpensance et l'énervement croissant face à une mobilité de plus en plus immobile, sans compter les derniers coups opportunistes de leur conseillère d'Etat en perdition: le retour du tram 18 et la diffusion d'un tract promettant la grande traversée du lac vers 2030.
Justement la traversée, leur ennemi public numéro un, voilà que les patrons ressortent des cartons les deux projets - le pont et le préfinancement privé public - pour lesquels Philippe Joye s'est battu pendant dix ans face au désert moutinien et à la naïveté mullerienne.
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