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  • Saint Canisius, l’anti-Calvin

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    FB2A7693-0A81-415E-9364-361A34FF0923.jpegLes reliques de saint Canisius, né en 1521, ont été ce 26 avril transférées de l’église désaffectée du collège Saint-Michel, fondée par ledit Canisius en 1582 à Fribourg, à la cathédrale saint Nicolas. La nouvelle, approfondie sur le site Cath.ch, a fait la continuité de Couleurs locales, entre deux mini-reportages également anachroniques: le chemin du curé entre Cartigny et Laconnex, «où il se passait des choses», et le monastère de Romainmôtier, catholique pendant mille ans et désaffecté par les Bernois. 

    Bref la religion chrétienne, qui bâtit ces cathédrales et ces abbatiales, dont les flèches marquent toujours nos cités et nos bourgs et redeviennent à l’occasion d’un incendie, l’expression soudaine d’une étrange nostalgie identitaire.

    Cependant, Couleurs locales, c’est l’art de l’anecdote, du petit bout de la lorgnette, des raccourcis caricaturaux ou frustrants. Le jésuite Jean-Blaise Fellay se prête au jeu. On le présente comme historien spécialiste de Canisius. L’intellectuel, qui voit l’église s’effondrer, ne dit pas un mot sur le fait que Canisius s’inscrit dans la Contre-Rėforme. Canisius, c’est un anti-Luther, un anti-Zwingli, un anti-Calvin. 

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  • Dans La Croix, les questions d’une rescapée

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    09611D22-357C-474D-87D2-289F482CC188.jpegDans le supplément hebdomadaire du journal La Croix, je tombe sur les mot de Magda Hollander-Lafon, 93 ans, une rescapée d’Auschwitz. Les tribulations d’une de ces ultimes témoins de la Shoah, une habituée des médias, font des chocs, des affres et des états d’âme que traverse le monde aujourd’hui presque des peccadilles. Elle publie chez Bayard un ouvrage sur ses longues années de psychologue pour enfant: Demain au creux de nos mains.

    Quelques perles tirées de cette interview pour ce dimanche, où s’est déroulée à Troinex, dans le huis-clos des familles, la confirmation d’une poignée d’adolescents de l’Unité pastorale Salève. La dernière fois que ce rite de passage catholique a eu lieu à Compesières en présence de l’évêque Charles Morerod, c’était en 2017 (photo).

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  • L’autoroute honnie et les protestants

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    417A1261-B69F-4424-B1F6-94A7B3CC429A.jpeg«Quand Genève finance l’autoroute qu’elle combat». Ce titre barre la page événement de La Tribune de Genève du 19 avril. Le journal local consacre un éditorial bien dans l’air du temps à ce «projet d’un autre siècle». Les Verts qui fournissent la matière à la rédaction applaudissent évidemment des deux mains. Peu importe qu’au passage, on mêle sans vergogne la ville de Genève, dont la majorité rose verte s’émeut du ruban bitumineux au point de le combattre par voie judiciaire, et le canton, qui collecte la manne fiscale des travailleurs habitant au-delà d’une frontière anachronique, dont une petite partie est reversée aux autorités voisines, Genève, ville et canton, restant largement bénéficiaire de l’accord de 1973.

    Ainsi donc, Genève, le canton, devrait dicter aux Savoyards comment dépenser le produit de la rétrocession fiscale transfrontalière, fruit du travail de ses ressortissants *. Belle hégémonie d’un petit chef lieu, la ville et son organe, dont la richesse, l’oubie-t-elle, qui lui permet de financer de généreuses politiques culturelles et sociales, provient d’un ensemble de facteurs historiques, économiques, culturelles et géographiques, dont nos élus urbains sont de bien dédaigneux hléritiers.

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