Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Genève en 2050... si

Imprimer

geneve 2050.jpgChaque été, The Economist propose une série "The World if", bien loin des projections habituelles des futurologues, des scénarios envisageables à partir des données connues, bref une incursion dans ce chaos qu'un battement d'aile de papillon peut déclencher. Cette année, les hypothèses vont de si les Etats Unis quittait l'OTAN en 2024 à si les antibiotiques tombaient en panne en 2041, en passant par si la Chine et l'Amérique s'affontaient en mer de Chine, à si les robots prenaient tous les jobs en 2030.

Les auteurs anonymes de Genève 2050 ont cherché à éviter le piège de la simple projection des courbes assises sur le passé. Leurs quatre scénarios relèvent donc un peu de "Genève si", sans toutefois identifier un élément déclencheur précis ouvrant une narration épique du futur. Voici leurs scénarios (page 39 du rapport):

1. « Continuation » : Genève si les tendances déjà observables aujourd’hui se poursuivent. Genève comptera 655'000 habitants en 2050 et deux classes sociales de plus les oisifs et les désœuvrés. 


2. « Limites et discipline » : Genève si les comportements doivent s’adapter pour faire face aux contraintes environnementales ou aux limites du monde physique. Genève comptera 627'000 habitants en 2050 et le monde plus de pétrole dès 2040.


3. « Déclin et effondrement » (cher aux collapsologues) : Genève si des dégradations systémiques et l’échec des tentatives de régulation provoquent un recul significatif du niveau de vie, qui peut aller jusqu’à un effondrement civilisationnel.  Tous les voyants sont au rouge. Genève comptera 443'000 habitants (60'000 de moins qu'aujourd'hui). 


4. « Transformation » : Genève si la combinaison de nouvelles formes d’organisations et d’échanges commerciaux, de nouvelles technologies et d’une dynamique de transformations socioculturelles permettent à la société de se transformer, et ce faisant, d’accroître significativement sa capacité d’action. Genève héberge 595'000 habitants. Heureux.

Tous ces scénarios sont catastrophistes. On sent que les auteurs du rapport Genève 2050 ont en tête un monde idéal, très conforme au paradis égalitaire, sain, local, non violent et durable dont les Verts (clairs, les écologistes, et foncés, les UDC) rêvent.

Extrait du scénario 4: Le capitalisme de l’abondance naît donc dans la douleur en l’absence d’un système qui permettrait de réguler la production que l'intelligence artificielle réalise à coût marginal zéro. Il est temps pour les États et les territoires de reprendre la main...

 

Genève 2050, le rapport d'une centaine de pages, c'est encore quatre ambitions pour une Genève résiliente (prospective, innovante, durable, apprenante) et un sondage prospectif réalisé auprès de 360 étudiants de la HES-SO - un bien petit univers très technos -  à qui l'on a demandé de dire si les 50 affirmations listées page 113 du rapport étaient au non souhaitables.

Plusieurs ont eu de la peine à déclarer souhaitables des propositions qu'ils ont jugées non plausibles. C'est un point clé de la démarche.

Actuellement, tout un chacun peut participer en répondant à un questionnaire très orienté.

A suivre...

 

 

Commentaires

  • Merci pour ce document intéressant. Auriez-vous l'amabilité de nous procurer le lien vers la consultation populaire ? Merci.

  • Il faut décider du chemin à prendre pour Genève, la Suisse et s'adapter aux bouleversements.
    Etablir des scénarios, c'est bien pour ne pas être pris par surprises, mais pour maitriser l'avenir la moindre, il faut tracer un but, un chemin. Une fois dans une tempête, il est trop tard pour agir, ce sera au jour le jour.

    Maitriser l'avenir maintenant en ayant un but, et s'adapter en cours de route. Les prochaines générations ne pourront pas reprocher l'inaction, la flemmardise intellectuelle si à l'arrivée ce n'est pas à la hauteur des espérances.

    Actuellement, c'est l'inaction avec comme conséquences des infrastructures qui ne suivent pas, une pollution qui augmente avec une dégradation de la qualité de vie.
    Maitriser le développement, c'est pouvoir maitriser les infrastructures et préserver la qualité de vie.

    Je ne serai pas étonné que les générations suivantes jugeront avec sévérité les politiciens de tout pour l'économie, des politiciens qui n'ont pas beaucoup d'empathie pour le citoyen ordinaire dans sa vie de tous les jours.

  • Avec son micro-climat du au lac et au Saleve, Geneve sera un vrai oasis climatique en 2050. Si l`on ajoute la priorité donnée aux entreprises a haute valeur ajoutée (savoir technologique de pointe), il est a parier que la Geneve de 2050 sera un endroit tres cosy pour ceux qui auront le privilege d`y vivre.

Les commentaires sont fermés.