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Amherd et KKS seront-elles la proie de gilets jaunes suisses?

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amherd et kks pretent serment.jpgQuel contraste avec la France! L'un des pays les plus riches du monde (calculé faussement selon le PIB par tête d'habitant) a élu ce 5 décembre sans coups férir deux nouvelles femmes au Conseil fédéral. L'affaire est faite en moins de deux heures. Le parlement suisse poursuit sa session d'hiver. Et le peuple vaque à ses occupations sans lever le sourcil. 

De l'autre côté du Jura, un pays est en phase d'insurrection. La colère, n'ayant guère d'exutoires institutionnels pour s'exprimer, contrairement à ce côté-ci, déborde dans la rue. Violemment. Est-ce Mai 68, la Révolution de 1789, celle de 1848, s'interrogent les experts que les journalistes font parler en boucle? Aucune de ces références ne joue vraiment. Car un acteur nouveau a surgi dans le débat: les réseaux sociaux. 

La France emportée par le lyrisme révolutionnaire

Naguère, n'importe quelle insurrection de quelque couleur qu'elle soit s'emparait rapidement de la Maison de la radio de la télévision publique pour dicter la bonne parole et filtrer les bonnes images qui allaient conforter le nouveau pouvoir.

Aujourd'hui la maison de la radio et celle de la télévision sont aux mains de chaque Français. Sur YouTube, Facebook, Twitter et d'autres réseaux plus ou moins publics, cryptés ou non, la com, faite de beaucoup de rumeurs et d'infox (fake news), déferle à jet continu sur les ordiphones (smarphone), est commentée, relayée, augmentée, surchargée d'autres infox. L'audience de chaque post n'est pas à l'abri de l'achat par les plus branché de faux suiveurs qui génèrent automatiquement une meilleure visibilité et un phénomène boule de neige.

Tout bon pour la presse classique qui finira pas vaincre?

Combien de communicateurs en herbe qui filment en direct les événements, se découvrent des amis aux quatre coins de la France, des affinités inconnues, des motivations nouvelles, des argumentaires échevelés, le courage de passer à  l'action directe? 

En même temps, en Suisse...

La démocrate-chrétienne haut-Valaisanne Viola Amherd (Bayrou pour nos amis français) et la libérale-radicale Saint-Galloise Karin Keller-Suter (Fillon ou Wauquiez), fraîchement élues ministre au gouvernent collégial helvétique, risquent-elles pareille jacquerie?

Sans doute pas car le système politique suisse est autrement plus résilient que le système français. N'empêche que la colère des Suisses (et surtout des Genevois) ne va pas tarder à exploser car la hausse continue des cotisations maladie n'est plus possible.

Il faudra bien qu'on change le modèle en vigueur de financement d'une politique de la santé, qui maintient pour tout le monde la garantie de se faire soigner comme si chacun avait les moyens de se payer une Mercedes haut de gamme.

La solution n'est ni dans une caisse unique (qui ne fonctionnera pas moins chère), ni dans la suppression des réserves (qu'on pourrait avantageusement remplacer par l'or de la BNS), ni dans l'abaissement des salaires des managers - trois arbres qui cachent la forêt d'un fait rebelle, jusqu'à présent, à tous les remèdes: les coûts. les coûts générés par le vieillissement de la population, des comportements contraires au maintien d'une bonne santé, le développement incessant de nouveaux diagnostics et thérapies et l'intérêt bien compris de tous les fournisseurs de soins qui ne sont nullement inciter à réduire leur chiffre d'affaires. 

Rire, c'est bon pour la santé!

 

Un nationaliste préside la Suisse

(Ajout en fin de matinée) La Suisse sera présidée pendant un an par le représentant du premier parti politique de Suisse, l'Union démocratique du centre, un parti qualifié de nationaliste et par certains d'extrême droite, antieuropéen et pour une limitation stricte et sélective de la population étrangère. Cependant l'histoire des nations européennes rend la comparaison de l'UDC hasardeuse avec le Rassemblement pour la République en France ou Le Parti de la liberté en Autriche (lequel partage le pouvoir avec les démocrates-chrétiens du jeune chancelier Kurz). 

 

Commentaires

  • Les Chambres fédérales ont élu deux femmes qui se ressemblent dans l'allure (stricte et sévère), le discours et la pensée !
    Ces mêmes Chambres fédérales n'ont pas voulu d'une candidate hors sérail - puisque c'était le maître mot du jour -, alors que son canton n'a jamais eu un Conseiller fédéral ou une Conseillère fédérale comme d'ailleurs ceux du Jura, Nidwald, Schaffhouse et Schwytz.

  • En France, les policiers ont aidé les gilets jaunes à bloquer les carrefours et à gêner la circulation. En Suisse, les policiers dégageraient immédiatement toute tentative de blocage et ils seraient aidés en cela par les autres usagers de la route. Dont moi, par exemple et au hasard...

  • Nous pourrons évoquer demain (le vote ayant été repoussé) tous les noms des parlementaires nationaux qui ont voté oui au Pacte sur les Migrations...de remplacement, puisqu'il s'agit du véritable nom de celui-ci.

    Bizzarement, la fin n'est jamais mise en avant, on a de la peine à comprendre. Ah oui, peut-être que le fait que cela se rapproche un peu trop de la théorie du "grand remplacement", évoquée par l'horrible extrême-droite, ne serait pas une bonne idée éléctorale.

    il faudra lister et, se souvenir des noms de tous ces traîtres à la Patrie et à notre Démocratie semi-directe. Sans parler de la déclaration sur les droits sexuels, qui autorise sans détour la légalisation de la pédophilie.

  • Les supporters de ce pacte nous montrent clairement une idéologie raciste pronant le génocide des peuples européens, ni plus ni moins. Mais soyez rassurés, c'est par pur humanisme.

  • Laisser croire que l'on peut réduire les coûts de la santé avec quelques emplâtres est une imposture !
    Pour changer quoi que ce soit à ce problème qui préoccupent - à raison - un nombre croissant de Suisses, il faudrait une réelle volonté politique de changer quelque chose.
    Malheureusement, notre Parlement s'en fout. Et la Berne fédérale fait des gorges chaudes lorsqu'on annonce économiser 100 ou 200 millions sur le prix des médicaments, alors que les frais de santé, en Suisse, avoisinent 50 milliards par an...

  • Il y a toujours des raisons pour etre mécontent (par exemple l`assurance maladie en Suisse) mais ce n`est pas de sitot que les gilets jaunes envahiront les villes suisses. La raison? Il n`y a pas suffisamment d`inégalité sociale visible en Suisse pour induire la haine qu`ont les jaunes envers un pouvoir qui leur parait représenter ceux qui ont contre ceux qui n`ont pas. Mot clé: qualité de vie (bien plus que démocratie). La Suisse fonctionne et le monde entier aimerait pouvoir l`imiter mais ca, c`est une autre affaire.

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