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Les poules suisses et les médecins suisses

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1382094C-BAAE-4FE6-AC05-878F3BA7C7E9.jpeg11’276’900. C’est le nombre des poules dans les poulaillers suisses. Il y en avait 10’893’422 en 2016 et 10’752’686 en 2015. La statistique suisse est merveilleuse et précise à la poule près.

Mais depuis 2009, on ne sait pas combien gagnent les médecins, on ne sait pas de quoi est composé exactement leur chiffre d’affaires, on ne sait pas quel est leur temps de travail effectif, on ne sait rien des intérêts qu’ils ont dans les laboratoires et dans les pharmas, on se demande bien qui a voulu et pourquoi on a construit l’usine à gaz qu’est le Tarmed suisse.

Le débat d’Infrarouge hier soir était éclairant sur la suffisance narquoise des representants des médecins, incapables de la moindre empathie envers les cotisants, sur la duplicité finaude de Poggia aussi, qui a sans doute ce soir gagné les élections sans avoir eu à balayer devant la porte des HUG, qui, a dit le représentant d‘Avenir Suisse*, ne sont pas moins chers que les autres centres hospitaliers suisses et sont maintenus en bonne forme au prix d’une perfusion, un subside de 450 millions de francs par an.

Mais je doute que la majorité des téléspectateurs ait pu sortir indemne du pugila**.

* lire la dernière étude d’Avenir Suisse qui me paraît bien instructive. J’en tire cette citation à l’intention des députés genevois: « Alors que le canton du Valais n’a dépensé que 23 francs par habitant en 2015, ce montant s’élevait à 947 francs dans le canton de Genève. 97% des PIG ont été versées aux hôpitaux publics, ce qui fausse la concurrence entre les hôpitaux privés et publics. » A ce sujet, le député PLR Murat Julian Alder a déposé cette question écrite urgente

** la « meurtrissure» du corps médical provoquée par BPM (Berset, Poggia, Maillard) et leur accusation «infamante» que les toubibs seraient âpres aux gains risque bien d’apparaître comme une simple anicroche quand les géants américains et demain chinois vont défrler dans le noble art de la santé avec leurs capacités dopées à l’AI de faire parler le système milliards de données que nos ordiphones et autres iWatch, e-lunettes et e-ecouteurs vont capter, mesurer, comparer à nos semblables et à notre avatar en continu. 

Commentaires

  • Merci pour la photo du superbe coq dans un espace verdoyant !
    Est-ce que les 10 millions de poules de la statistique vivent aussi bien que lui ? J’ai vu récemment des poules achetées dans un élevage, toutes blessées par des coups de bec, certainement suite à leur entassement.
    Ainsi, le coq symbolise celui qui se met en avant, à qui on donne de l’audience et de la vision.
    Il en va de même avec cette émission d’infrarouge qui donne de l’ampleur à Berset qui a le droit à « un coup de gueule » comme l’avait déjà présenté la RTS. De plus, alors qu’il s’agit du monde des malades et des maladies, les responsables de cette émission lui donne pour titre un beau cocorico : «Médecins, qui veut gagner un million ? ». C’est pour gagner de l’audience afin que « no billag » ne passe pas ?
    Le fait que les courts extraits de l’émission mettent en avant deux échanges corsés entre médecins-chirurgiens et le ministre cantonal démontrent aussi que c’est sur des flashs qu’on veut dynamiser un débat alors que le sujet est vaste et pluriforme. Il est temps de créer une vraie réflexion autour du sujet de l’assurance de base, ce qu’on attendrait d’une TV active et non pas se faire le haut-parleur de ceux qui simplifient le problème alors qu’ils sont les premiers responsables de la situation : en effet, l’assurance de base dépend d’une loi fédérale et si elle déborde de plus en plus, c’est bien qu’elle doit d’être modifiée car elle est jeune et a le droit de vivre les maladies de la jeunesse. Ce n’est pas en privant subitement les chirurgiens de certaines prestations qu’on va obtenir une réelle modification de la loi. Ce geste abrupt ne pouvait qu’attirer un geste dont sont maîtres les chirurgiens : le coût de bistouri, à savoir ici la grève. Finalement, ce sont les patients qui en pâtissent et restent handicapés de la main quand il s’agit du tunnel carpien. Avec un horaire déjà chargé, les chirurgiens n’avaient pas le temps d’échafauder une méthode plus médicale en réponse à un diktat venu du Coq dirigeant.
    Et puis, de plus, il est faux de brandir le drapeau du million que gagnent certains médecins alors que Santésuisse est capable de donner des sanctions très fortes pour un chiffre d’affaire de 100 000 F (cent mille eh oui!) . Ce qui démontre que la somme (coq) cache la réalité de tout l’espace médical dans un contexte politico-économico-juridique qui va à la déroute et ne veut pas avoir l’humilité de reprendre le problème à la base.

  • Merci pour la photo du superbe coq, avec un bel espace autour de lui !
    Est-ce que les 10 millions de poules de la statistique vivent aussi bien que lui ? J’ai vu récemment des poules achetées dans un élevage, toutes blessées par des coups de bec, certainement entassées.
    Ainsi, le coq symbolise celui qui se met en avant, à qui on donne de l’audience et de la vision.
    Il en va de même avec cette émission d’infrarouge qui donne de l’ampleur à Berset qui a le droit à « un coup de gueule » comme l’avait déjà présenté la RTS. De plus, alors qu’il s’agit du monde des malades et des maladies, les responsables de cette émission lui donne pour titre un beau cocorico : «Médecins, qui veut gagner un million ? ». C’est pour gagner de l’audience afin que « no billag » ne passe pas ?
    Le fait que les courts extraits de l’émission mettent en avant deux échanges corsés entre médecins-chirurgiens et le ministre cantonal démontre aussi que c’est sur des flashes qu’on veut dynamiser un débat alors que le sujet est vaste et pluriforme. Il est temps de créer une vraie réflexion autour du sujet de l’assurance de base, ce qu’on attendrait d’une TV active et non pas se faire le haut-parleur de ceux qui simplifient le problème alors qu’ils sont les premiers responsables de la situation : en effet, l’assurance de base dépend d’une loi fédérale et si elle déborde de plus en plus, c’est bien qu’elle doit d’être modifiée car elle est jeune et a le droit de vivre des maladies de jeunesse. Ce n’est pas en privant subitement les chirurgiens de certaines prestations qu’on va obtenir une réelle modification de la loi. Ce geste abrupt ne pouvait qu’attirer un geste dont sont maîtres les chirurgiens : le coût de bistouri, à savoir ici la grève. Finalement, ce sont les patients qui en pâtissent et restent handicapés de la main quand il s’agit du tunnel carpien. Avec un horaire déjà chargé, les chirurgiens n’avaient pas le temps d’échafauder une méthode plus médicale en réponse à un diktat venu du Coq dirigeant.
    Et puis, de plus, il est faux de brandir le drapeau du million que gagnent certains médecins alors que Santésuisse est capable de donner des sanctions très fortes pour un chiffre d’affaire de 100 000 F (cent mille eh oui!) en se basant uniquement sur les statistiques . Ce qui démontre que la somme (coq) cache la réalité de tout l’espace médical dans un contexte politico-économico-juridique qui va à la déroute et ne veut pas avoir l’humilité de reprendre le problème à la base.

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