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En Batou, ma mie, ma mie, en Batou, Genève sur l'o(seille)

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Batou jean.jpgOr donc, signale mon journal préféré, le député Batou a trouvé les milliards que le bon ministre Dal Busco et son poisson pilote, le ci-devant président de la République, réclament aux contribuables pour renflouer - une fois de plus, mais définitivement cette fois -le bateau des retraites des fonctionnaires, lequel, comme chacun sait, ne possède qu'une demi quille. La CPEG pourrait sinon chavirer rapidement, du moins laisser les fonctionnaires actifs actuels en cale sèche, si l'Etat devait mettre la clé sous la porte.

On vous le concède, ça n'est pas près d'arriver. Cependant, au temps où les radicaux étaient encore vaillants et avaient l'audace de vouloir marier la République du bout du lac avec le Pays de Vaud, il aurait bien fallu que chacun des époux mette ses comptes à plat et son bilan à ciel ouvert. Pas sûr que les Vaudois aurairent repris les caisses de retraite (elles naviguaient alors séparément) sans piper mot.  

Or donc, donc, Jean Batou propose de réclamer à notre Banque cantonale, les 2,3 milliards que les généreux contribuables ont prestement verser à l'établissement en l'an 2000 pour lui éviter le naufrage, après le dégonflement de la bulle immobilière de la fin des années 80. La déconfiture, craignait-on alors, menaçait d'emporter quelques centaines d'employés et de provoquer la faillite de quelques milliers de créanciers. L'opération de sauvetage (PL8246) concoctée par Christian Grobet et Micheline Calmy-Rey, votée à la hussarde (en urgence et donc sans référendum), avait laissé un goût amer dans la bouche de d'aucuns.

Un livre (disponible dans Google Livres) "Hold-up démocratique", signé par le journaliste Serge Gertchakoff et l'avocat François Membrez,  avait dénoncé le montage qui ne prévoyait pas le remboursement une fois le retour à fortune faite. Ce qui est le cas désormais.

Par un jeu de prêts et d'écritures croisés, digne du montage que le Conseil d'Etat veut faire valider pour redresser la CPEG, le bon député Batou annonce qu'à un taux de 3% tiré sur 40 ans, c'est grosso modo 5 milliards que la BCGe versera dans la caisse publique.

Cinq milliards, c'est un poil plus que ce que François Longchamp et son ministre des Finances veulent obtenir pour la caisse de retraite des fonctionnaires actifs (NB: les retraités actuels sont, eux, au chaud, foi de loi fédérale. On ne leur demande donc rien pour recapitaliser leur caisse de retraite, ce qui est en soi un scandale. Mais c'est une autre histoire). L'Etat propose de rétribuer ce montant à 2,3% sauf erreur.

Bref, il y a de quoi négocier. 

La droite (PLR en tête) va-t-elle mordre à l'hameçon?

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