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Republik, BPLT, la démocratie, la liberté

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republik.jpg2'929'599 francs, c'est le niveau atteint ce dimanche soir, fête des mères en Suisse, jour de l'investiture en grandes pompes de Macron en France, jour de la troisième défaite consécutive des sociaux-démocrates régionales en Allemagne, lendemain du coup de semonce infligé à la ministre de l'Instruction publique par ses camarades à Genève et surlendemain du licenciement du patron du FBI par Trump aux Etats-Unis,... Près de 3 millions, c'est le niveau atteint par la souscription publique (crowdfunding) de republik.ch, un futur nouveau journal en ligne en Suisse allemande.

En quinze jour, c'est un record, l'équipe espérait glaner 750'000 francs auprès de 12'000 souscripteurs. Du coup l'équipe y croit, rajoute un rédacteur et deux stagiaires, promet quatre enquêtes d'envergure et coûteuses supplémentaires par année... Tout ça parce qu'"il est temps de défendre la démocratie contre la barbarie". Erdogan, Le Pen, Trump sont désignés. En Suisse, la menace est le patron de la Weltwoche et conseiller national UDC... 

Pourtant les jeunes sont branchés sur Youtube, zappent de Snapchat à Facebook, devenu en dix ans le plus grand média du monde, en mondialisant la technique du coucou. L'oiseau de Zuckerberg a simplement dévalorisé ce qui faisaient la force des éditeurs: les rotatives et le réseau des abonnés. Et les rédactions? Elles s'allègent, collaborent, s'alignent (?). Les nouveaux médias, qui comptent sur une audience prête à payer plus, assurent qu'ils seront, eux, indépendants des pressions économiques, incorruptibles, indociles, indignés(?).

Douze mille membres. C'est bien et c'est nul. Même si c'était le double ou le triple. A moins, à moins bien sûr d'avoir la qualité, la force du cri qui déchire, du ferment dans la pâte, du catalyseur dans le bioréacteur, de l'étincelle, du détonateur... On le leur souhaite bien sûr, comme à BPLT (Bon pour la tête), le petit dernier romand, dont les ambitions sont à la dimension du million d'habitants de ce coin de francophonie suisse. 

Le défi est d'envergure. Surtout dans un société mondialisée qui peut lire, voir, entendre, interagir sans bouger, jouer aussi. www.republique.ch c'est le site d'un jeu vidéo, d'où le k de l'aventure médiatique. K comme Kafka. 

 

PS rédigé lundi matin: Pour n'en citer que trois, on notera que d'autres journaux d'information, d'analyse et d'opinions vivient grâce à des souscripteurs: Le Courrier, La Cité, ainsi que Domaine public, le périodique des sociaux-démocrates romands.

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