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C'est à Troinex que se joue l'avenir de Bardonnex

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P1120789.JPGDeux petits faits locaux dans le maelström global m'ont inspiré le titre de ce billet.

Dans la Tribune, je découvre l'enjeu caché de l'élection complémentaire d'un adjoint au maire de Troinex: une nouvelle route qui doit relier un jour le Bachet-de-Pesay à la douane de Pierre-Grand et soulagera assure la candidate PDC, Béatrice Hirsch, le trafic des frontaliers à travers Troinex. Son adversaire, Fabrice Calame, n'y croit pas et récite le credo écolo pour qui une route est un aspirateur à voitures. Point barre.  

Le deuxième élément de ce billet se niche dans le supplément immobilier du bimensuel Bilan reçu ce jour. On y voit une maison cossue que l'agence situe "proche de Troinex" (cliquer sur l'image pour l'agrandir). Or cette "modeste" bâtisse, donnée naguère à Caritas Genève par feue sa propriétaire, dont la valeur s'affiche à 5,9 millions, est l'une des belles maisons de Landecy, un village de la commune de Bardonnex. Troinex, c'est sans doute plus chic,  Bardonnex, ce sont les bouchons quotidiens créés par le plus gros filtre de l'aspirateur à voitures du canton, la douane franco-suisse de l'autoroute sur A1.

 

La route de la discorde troinésienne a une longue histoire. C'est en fait le rejeton de la voie Cottier, une route dite aussi interquartier, pensée dans les années 80, sensée relier le Bachet-de-Pesay au pont de Sierne et servir (mal) de contournement sud du canton. Il est évident depuis des lustres que c'est l'autoroute du pied du Salève, située à quelques centaines de mètres plus au sud, qui aujourd'hui en fait office. 

La liaison entre le Bachet et la douane de Pierre-Grand est en fait une initiative lancée par la commune de Bardonnex... en 1995 (j'étais alors adjoint). Il s'agissait déjà de soulager la circulation à Troinex, mais aussi à La Croix-de-Rozon, Landecy, Charrot, Bardonnex et Saconnex-d'Arve, bref dans l'ensemble des villages traversés deux fois par jour par le trafic pendulaire. 20 ans déjà...

L'idée a suscité alors quelques crises d’urticaire, du côté de Troinex notamment. Puis elle a fait son chemin, convaincu les autorités des communes de Genève sud. Elle figure depuis quelque temps dans les plans du canton, qui la soutient comme la corde soutient le pendu.

La Tribune en a évoqué l'enjeu tout récemment sous le titre: Les communes appelées à l’aide pour enterrer une route. Le plan qui illustre cet article montre comment l'Etat entend véritablement enterrer le projet. Les tunnels que réclament les défenseures de la nature, tout en s'opposant au projet, rendent la liaison routière tout simplement hors de prix.

Réduire à un enjeu communal cette route à vocation régionale montre combien les Verts ont les idées courtes et les ambitions petites. Qui saura les arrêter? Pendant ce temps, les villages voient défiler les voitures.

 

A lire: La route interquartier (voie Cottier) ressuscite: danger pour Croix-de-Rozon?

Commentaires

  • On voit toujours trop petit et les montants sont conséquents. Le contournement de Genève devrait se concevoir avec les infrastructures disponibles chez nos voisins. Nous disposons d'une véritable ceinture autoroutières sur France.
    Sauf pour ce qui est de la traversée du lac qui devrait impérativement être réglée en priorité pour les autochtones et en second pour le trafic international via une autoroute de contournement. Tout le reste m'apparaît comme des guerres de clochers.

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