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Il font une semaine de 50 heures, taxons-les!

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Qui a suivi le débat fleuve du Grand Conseil genevois sur la paix des transports? Personne sans doute ou presque, à part les désignés journalistes qui en ont fait une synthèse forcément approximative.

Comment faire autrement quand il faut plus de sept pleines heures au parlement pour accoucher d'un compromis sur la mobilité, qui n'en est plus tout à fait un. puisque un amendement voté a modifié le projet péniblement échafaudé en commission et inciter les Verts - ce qui est de bonne guerre - à maintenir leur initiative "pour des transports publics plus rapides" (en clair pour une priorité totale aux TPG, en clair encore pour le renoncement au libre choix du mode de transport, principe ancré en 2001 dans la Constitution genevoise par une initiative des milieux probagnoles). 

On comprend certes que la paix soit difficile à forger, à Genève comme ailleurs, mais on ne supporte plus que le Grand Conseil mette tant de temps à donner la parole au peuple. L'initiative 154 des Verts a été lancée en 2013. On votera trois ans plus tard le 16 juin 2016. 

Trop, c'est trop, Messieurs les députés!

Je sais que certains d'entre vous souffrent aussi de ces palabres infinies et redondantes (liées en l'occurrence au psychodrame budgétaire). Tout a déjà été dit et recuit en commission et tout au long des consultations. Fallait-il ajouter sept heures de débat? C'est franchement exagéré, alors que votre ordre du jour ne désemplit pas et comptait au début de cette session de décembre par moins de 155 objets dont 113 reportés et que vous et le Conseil d'Etat en avez sans doute ajouté.

Vous franchissez la ligne rouge de la politesse démocratique. Et je ne parle pas de la productivité du travail parlementaire ni de la qualité des textes qui sortent de votre moulin à parole. Il ne font, que je sache, pas référence en Suisse. 

Faudra-t-il lancer une initiative pour vous sanctionner et vous contraindre à plus d'efficacité, faire taire les bavards impénitents en réduisant leurs jetons de présence dès lors qu'ils dépasseraient leurs quotas de salive?

A quoi servent-elles ces heures de travail, en plus de vos 40 heures, si elles ne produisent pas davantage de bien commun? Elles détruisent le respect que le peuple doit à ses autorités.

C'est un peu comme les 42 heures de la fonction publique. Que Dieu nous en préserve! (je prie Madame Orsini de me pardonner de l'invoquer dans ce billet citoyen)

Inutile de lui donner plus de temps à l'Etat, c'est d'efficacité dont il a besoin. En vérité, l'Etat est déjà bien trop tatillon dans ses administrations que vous avez enserrées dans des lois trop longues, trop touffus qui leur donnent libre court pour ajouter des procédures et tuent à petit feu le dynamisme des forces vives de ce canton. 

Commentaires

  • Vous n'avez pas encore compris que Genève c'est la France ? Le pays des palabres, des lois multiples et discordantes, des manifs et des grèves. Le pays de l'opposition systématique, le pays endetté à ne plus que faire. Le pays où pour résoudre un problème on ne peut qu'inventer une nouvelle taxe.

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