Dans la zone industrielle lovée dans un coude du Rhône au Bois-de-Bay, Genève cache loin des regards des hangars et des dépôts géants (relativement à la dimension du canton, tout est relatif...), ceux des entreprises du génie civile et du bâtiment. On y trouve aussi quelques recycleurs et autres démolisseurs. Et le dépôt des bus d'HelvéCie, un consortium d'entreprises genevoises de cars devenu filiale de la RATP, à qui nos TPG achètent quelques services de bus.
Question: combien coûte à HelveCie le parking de ses bus aux couleurs bleues et blanches sur la route de Peney? Deuxième question: combien va couter aux TPG le parking dont la première pierre a été scellée la semaine dernière en Chardon?
Pour calculer le coût futur des TPG, il convient d'intégrer le coût (pharaonique, n'ayons pas peur des mots, "exorbitant", a écrit le député PLR Slatkine dans son rapport de minorité passé sans doute inaperçu des Genevois) de ce dépôt grand luxe, ce que ne sont pas tous les bus de notre régie imposée: 329 millions de francs.
Certes la plus grosse partie de ce pactole - un cinquième du coût du CEVA tout de même - servira à loger nos chers trams. Mais tout de même. On s'interroge. Rien que l'amortissement de ce palais calculé sur 50 ans coûtera 7,6 millions de francs pas an à notre régie. Qui paiera les clients ou les contribuables?
Pourquoi a-t-on eu l'idée de loger des bus sous autre chose qu'un couvert en tôle comme à la Jonction? La réponse figure dans les documents et le débat du Grand Conseil sur le sujet clos le 17 novembre 2011. Qui s'en souvient?
Commentaires
En effet, le prix est complètement fou.
Mais moi, c'est la sécurité qui m'inquiète, permettez-moi de proposer à la lecture l'un de mes premiers billets, ainsi il ne restera pas enfoui tout seul sous une pile d'autres :
http://autreregard.blog.tdg.ch/archive/2012/12/19/rigolons-de-la-fin-du-monde-vendredi-mais-prenons-garde.html
(Excusez le nom du lien, je ne maîtrisais pas à l'époque la bonne gestion des billets et avait interchangé les textes).