L'Expo universelle de Milan ressemble à un orchestre dont chaque registre jouerait une partition de son cru. Je garde pourtant de cette plongée d'un jour - combien de visiteurs passent-les plus de temps? - une belle impression. Sans doute produite par ces dizaines de milliers de gens rassemblés sur l'immense avenue couverte où s'accrochent les pavillons nationaux. Quelle est leur quête? Que sont-ils venus venus chercher?
Nourrir la planète, c'est le thème de l'Expo 2015. Une bien belle ambition. Par mégarde, je tape dans Google Nourrir le monde. Par on ne sait quelle mécanique, le moteur de recherche américain me livre un rapport de la FAO de 2009. Une FAO dont je n'ai pas visité le stand, mais l'organisation onusienne spécialisée dans l'alimentation et l'agriculture et basée à Rome est-elle seulement présente dans la capitale lombarde? La réponse, négative, me plonge dans le désarroi.
Voici donc ce que la FAO désignait en 2009 comme
Problèmes à résoudre
- Serons-nous capables de produire suffisamment de nourriture à des prix raisonnables ou la hausse des prix des denrées alimentaires condamnera-t-elle à la pauvreté et à la faim une part croissante de la population mondiale?
- De quelle capacité disposons-nous encore, en ce qui concerne la terre et l’eau, pour nourrir le monde en 2050?
- Quelles sont les nouvelles technologies qui pourraient nous aider à utiliser au mieux ces ressources insuffisantes et à accroître et stabiliser les rendements de l’agriculture et de l’élevage?
- Investissons-nous suffisamment dans la recherche et le développement pour trouver des solutions en temps opportun?
- Les nouvelles technologies seront-elles accessibles à ceux qui en auront le plus besoin, à savoir les pauvres?
- Combien faut-il investir pour adapter l’agriculture au changement climatique et dans quelle mesure l’agriculture peut-elle contribuer à atténuer les phénomènes climatiques extrêmes?
Des questions bien pertinentes qui sont toujours d'actualité, dont malheureusement les réponses ne sautent pas aux yeux des visiteurs de la Fiera. Ce qui frappe à Milan, c'est au fond l'impuissance qu'affiche la plupart des nations face à ces défis.
C'est sans doute qu'à l'exception de quelques unes, ce sont aujourd'hui les entreprises privées qui détiennent la technologie, les semences, la chimie , les OGM, mais aussi les marchés, les industries alimentaires, le marketing qui formatent le consommateur qui se plaint de la malbouffe mais continue de fréquenter les fast food economique, réservant au week-end le slow food hédoniste.
http://www.expo2015.org/fr/index.html?packedargs=op=changeLang
http://www.fao.org/wsfs/forum2050/wsfs-forum/fr/