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Saisonniers kurdes en plaine turque

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image.jpgEntre la Cappadoce et Konya (l'ancienne Iconium - d'où le mot icône, dit le guide - aujourd'hui centre de pèlerinage des soufis - je n'aime pas trop les -isme, trop ghetto, trop idiot), la plaine s'étend à perte de vue juste barrée au sud par un volcan couvert de neige.

La première partie a été épierrée par MacDonald, explique Adlem. Un travail de Sisyphe accompli par la multinationale américaine pour pénétrer le marché turc. Etrange conquête du royaume du doner kebab, sans doute pour les jeunes, une manière de se raccrocher à la modernité occidentale. On voit à gauche et à droite du car des milliers de champ hérissés des sillons caractéristiques qui recouvrent les tubercules qu'on vient juste d'enfouir. Le climat est rude à mille mètres d'altitude.

Plus loin, la marqueterie agricole alterne le blé et la betterave à sucre qu'on arrose avec de petits jets, les même qu'on peut voir à Charrot, où le député Vuillod cultive des légumes en plein champ. On dirait dans la plaine de Konya des jouets d'enfant. Des ouvriers les déplacent régulièrement. Un autre travail de Sisyphe. L'irrigation abaisse la nappe phréatique. Déjà des diolines annoncent le risque d'effondrements du sous-sol. De temps en temps, des campements. 

Ce sont des saisonniers, dit le guide, des Kurdes, ajoute-t-il sans plus de commentaires.

Personne n'a évoqué la question. L'est de la Turquie est terra incognita. Le guide y est allé une ou deux fois, mais il n'y a pas grand chose à voir, même si quelques archéologues auraient retrouvé les restes de l'arche de Noé au sommet du mont Ararat. C'est le pays de Magod et d'Ashkenaz, deux des petits fils de Noé, qui ont repepuplé la terre après le déluge Et dont j'ai retouvé la trace dans un de ces ouvrages touristiques relatant l'incroyable brassage des peuples de l'Anatolie, des pays du Tigre et de l'Euphrate, jusu'qu'au bord du Nil.

Pas plus de commentaire sur la question arménienne. Le guide l'a réglée dès le début de la semaine en usant de l'argument conventionnel. Il n'y avait pas un million et demi d'Arméniens dans les territoires concernés, donc les Arméniens mentent ou exagèrent. Pas de génocide donc. Juste des massacres. On était en guerre et les Arméniens étaient alliés avec l'ennemi russe.

Des Russes qui investissent énormément actuellement dans la guirlande d'hôtels, de terrains de golf, de centres commerciaux, du plus populaire au plus luxueux, qui ourle la baie d'Antalya sur une, deux ou trois rangées et sur une centaine de kilomètres. Comme ces riches Syriens qui se sont assurés un refuge avant la guerre, ajoute le guide. Et qui se désole de ne pas avoir épousé une fille des paysans de la montagne qu'Ankara a forcé à occuper la plaine pour la cultiver et qui deviennent millionnaires au gré du développement hyperrapide de la région...

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