La gratuité de 20 Minutes fait sans doute du mal à la Tribune et aux autres médias qui comptent sur le paiement régulier de leurs lecteurs pour exister. Et n'ont pas la chance - mais en est ce-une? - d'être financés en tout ou partie par la redevance obligatoire. C'est un peu comme dans les transports. Il y a les transports publics qui roulent grâce aux fonds publics et il y a les taxis qui tirent le diable par la queue. Et voient dans le grand méchant Uber un concurrent déloyal.
Qu'est-une concurrence loyale? Celle qui applique les règles du pays, que dis-je du canton, de la commune? Dans ce cas, il faudrait fermer les frontières à bien des produits. Et empêcher les lecteurs de la Tribune de profiter des offres alléchantes des journaux étrangers. Les chauffeurs de taxis se demandent-ils dans quelles conditions sont fabriqués nos vêtement, nos mobiles, la plupart des jouets, sans parler des fraises et des asperges qui débarquent dans nos supermarchés alors que la feuille du marronnier de la Treille est à peine éclose?
Dans Le magazine The Economist, je lis cette histoire d'une haute école publique de New York, poursuivie pour discrimination raciale à l'admission des élèves. Les blancs qui formaient 80% des effectifs dans les années 70 n'en constituent plus que 23%, les noirs et les hispaniqu'est-ce 3%. Ce sont les élèves asiatiques qui se taillent la part du lion. Parce que leurs parents les drillent à mort ce qui leur donnent un avantage décisif lors des examens d'entrée.
L'enquêtre a montré que ce n'était pas tous de riches Asiatiques, mais que bien des parents se saignaient aux quatre veines pour assurer la réussite de leurs rejetons Ils rêvaient qu'ils deviennent médecins ou avocats quand les parents des jeunes noirs se satisfaisaient que leurs enfants en sachent assez pour ne pas finir en prison.
Morale de l'histoire? Il n'y a pas de morale. Uber a des avocats qui sauront jouer la liberté du commerce pour imposer que plusieurs centrales de taxis cohabitent et que les taxis de Lausanne ou du Valais ou d'ailleurs viennent à Geneve si ça leur chante.
http://www.economist.com/news/united-states/21646217-top-marks-largely-go-asians-bill-de-blasio-wants-change-exams-asians-beware
Commentaires
"Uber a des avocats qui sauront jouer la liberté du commerce pour imposer que plusieurs centrales de taxis cohabitent et que les taxis de Lausanne ou du Valais ou d'ailleurs viennent à Geneve si ça leur chante."
Je suis évidemment obligé d'intervenir. Si vous m'aviez consulté avant j'aurais pu vous éviter de dire des âneries.
Le TF a validé l'instauration à Lausanne d'une centrale unique des taxis avec droit de stationnement. Genève vient de voter une loi dans ce sens.
Un recours des transporteurs valaisans qui date de deux ans déjà leur a donné raison sur la base des principes de la LMI. N'importe quel chauffeur d'un canton voisin peut venir prendre en charge des clients à Genève.
Plus globalement, je ne comprends pas bien le sens de votre billet. Vous semblez parler de concurrence déloyale, de morale et de moyens financiers sans vous mouiller.
La Cour de justice vient de rendre un arrêt qui déboute les taxis genevois sur le principe de concurrence déloyale. Un recours au TF devrait clarifier la donne. Mais sur le fond, Uber est bel et bien considéré par notre tribunal cantonal comme une centrale soumise à autorisation qu'elle n'a évidemment pas.
Les taxis n'ont pas peur de la concurrence. Ils demandent simplement que tous soient soumis aux même règles. Et alors nous verrons qui sera le meilleur !