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Les dévots de l'argent ne sont pas des Charlie

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Les assassins sont morts. Justice n'est pas faite, contrairement à ce qu''écrit l'éditorialiste du Figaro ce samedi 10 janvier. D'abord parce que la menace demeure. Que des Français et des Européens croient sérieusement que leur combat et leur mort leur ouvrent les portes du paradis - quand donc les imams dénonceront-ils cette supercherie? - et parce qu'un procès, aussi difficile soit-il, est porteur de vérités que l'émotion des derniers jours a occultées.

Une qui n'est pas tombée dans l'émotion, c'est la bourse de Paris, qui, relève Le Monde, n'a pas réagi à l'action terroriste. Les dévots de l'argent ne sont pas des Charlie.

""Nous sommes menacés parce que nous sommes un pays de la liberté ", dit le président Hollande. Cela n'est vrai qu'en partie, écrit dans Le Monde du 8 janvier Christopher Cadwell. Ce journaliste à l'hebdomadaire Weekly Standard, un magazine neoconservateur précise Le Monde, est l'auteur d'un livre paru en 2011 sous le titre: Une révolution sous nos yeux. Comment l'islam va transformer la France et l'Europe."

"Malgré tous les discours sur la liberté d'expression, écrit Cadwell, la France lui accorde probablement moins de valeur que d'autres grands pays européens. Comment la France pourrait-elle élaborer une politique intelligente à l'égard de ses banlieues musulmanes quand les intellectuels qui tentent d'aborder franchement la question dans certains moments critiques sont menacés de poursuites judiciaires, comme l'ont été Alain Finkielkraut et Hélène Carrère d'Encausse pendant les émeutes de 2005?"

Des poursuites judiciaires dont Charlie Hebdo étaient coutumiers.

Atteinte à l'honneur, à l'image, au crédit, diffamation ou calomnie, le choix des mots est large pour qui se sent maltraité, que ce soit une personne en vue, un simple quidam ou une entreprise. Que la poursuite soit justifiée ou non importe peu. Le coût d'une procédure suffit à tenir la plupart des rédactions à carreau. 

Commentaires

  • Il suffit de lire l'article de la TdG sur Marseille pour comprendre que la France, et probablement l'Europe entière, s'est elle-même condamnée à ce qui va passer de la censure à la charia. Ils ont laissé s'installer chez nous, qui nous disions encore hier fiers de l'acquis de la liberté de pensée et de critiquer un communauté qui vit en autarcie théocratique et se moque totalement de tout ce que nous pouvons penser. Au nom de la liberté religieuse (et de l'argent) elle a laissé des imams chefs de guerre psychologique distiller ses absurdités scandaleuses et rétrogrades sans jamais prendre aucune mesure qui aurait demandé du courage, soutenue par une population ignare qui a elle-même perdu tout sens des valeurs.

  • Merci pour ce message un peu décalé. Je trouve assez insupportable cette forme de récupération des autorités pour tenter de détourner les débats alors qu'ils sont la cible permanente de ces journalistes plutôt courageux.
    Si Charlie Hebdo met la clé sous le paillasson, c'est aussi en raison de l'acharnement de l'Establishment à les marginaliser et à discréditer leur message.

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