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Ne laissons pas les "faut qu'on" prendre le pouvoir

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Élections paradoxales. Victoire et défaite!

L'Entente genevoise paraît bien placée pour installer ses cinq candidats au deuxième tour le 10 novembre et consolider sa majorité au Conseil d'Etat, tandis que ses députés ne seront plus que 35 au Grand Conseil: 11 PDC et 24 PLR (-7). Ses 35 députés devront donc chercher des alliés pour emporter des majorités. C'est le jeu de la démocratie. C'est possible avec les Verts, comme Merkel en Allemagne.

Étrillés, les Verts vont abandonner leur morgue de bobos qui savent tout et mieux que tout le monde. Il leur faudra accepter la traversée du lac et quelques autres routes encore dont l'absence asphyxie le canton et multiplie les "faut qu'on". Leur retour sur terre est brutal, mais ce parti fourmille de compétences nécessaires à une Geneve ouverte à un monde qui continuera de se construire en réseau et par l'échange (un principe à mettre d'urgence en œuvre au collège, notamment, bien trop cloisonné dans les frontières cantonales).

35 + 10, ça fait 45. Ça ne fait pas la majorité, mais c'est suffisant, car il est peu probable que les extrêmes, que des Genevois vieillissants, ronchons et apeurés ont porté aux urnes dimanche, parviennent à s'entendre dans des majorités de blocage. Et si les socialistes veulent éviter de se retrouver dans les griffes des antiques d'Ensemble à Gauche, ils auront tout intérêt à apporter un soutien critique à la coalition qui a permis depuis 50 ans à ce canton d'être parmi les coins de notre terre les plus prospères et les soucieux des pauvres.

On rappellera au passage que l'extrême gauche avait disparu des écrans radar que du seul fait de sa division. Dimanche ses composantes rassemblées n'ont pas réussi et de loin à retrouver les 12% de suffrages de 2009.

Seul le bloc national a donc gagné, mordant dans la chair des radicaux et des libéraux qu'un mariage pas encore consommé et des magistrats pas assez solides (Muller, Rochat, Zappelli) ont rendu fragiles. Les scènes de ménage ne vont pas manquer dans la maison PLR. Il est temps que Maudet et Lonchamp, confortés par le suffrage populaire, et le président Mauris fassent rentrer dans le rang les Weiss, Jeannerat et autres Aumeunier, lequel a été desélu dimanche, un signe.

Un signe, pour ne rebondir que sur une politique centrale, que l'immobilier ne doit pas être abandonné aux promoteurs et aux propriétaire. La propriété est garantie certes, mais seulement dans le cadre d'une constitution qui œuvre pour le bien commun et pas pour la fortune de quelques-uns.

Commentaires

  • Car, en plus, il vaut mieux être un vrai vautour qu'un "faut qu'on".

  • Fort bien résumé. C'est exactement ça.

  • Des Genevois vieillissants, ronchons et apeurés... Encore un de ces journaleux qui n'ont rien compris, qui méprisent ceux qui ne votent pas comme eux et qui prennent leurs désirs pour des réalités! Les électeurs ont fini de suivre les «instructions» des partis «gouvernementaux», hier déjà retombés dans leur combines habituelles à lire et entendre leurs réactions.

  • Monsieur Mabut,

    Par votre titre «Ne laissons pas les "il faut-qu'on..." prendre le pouvoir», vous ne vouliez certainement pas dire ce presque contraire: «Laissons le "il est vrai qu'on..." prendre le pouvoir ?»

    Car, si «il est vrai qu'on...» prenait le pouvoir, jamais rien ne changerait!... Qu'on le dise à tous les concitoyens... surtout à une des partie importante des 59% qui n'ont pas voté et l'on fait par choix afin de ne pas avoir à voter UDC ou MCG et ne croyant définitivement plus aux autres partis !

    Ce matin encore, j'entendais un bon Genevois, un expat vivant chez les "rupestres", dire:

    «Dis donc! Tes colles, t'as vu!... À Genève, le PLR ce mariage de la carpe et du lapin, il m'a bu la tasse!»

    Signé JCB*, BK ou encore Père Siffleur

    * Ses colles a un patronyme complet et réel. Il peut être consulté sur le blog du Père Siffleur (c'est le même). Une raison à soustraire de celles qui permettrait une occasion (fallacieuse?) de censure!

  • Intéressant mr mabut, votre vocabulaire prend un tour nouveau, maintenant vous nous inventez un "bloc national"...

    C'est quoi un bloc "national" ?

    Est-ce à dire par exemple que vous mêmes feriez désormais partie d'un bloc "régional" c'est-à-dire d'un bloc franco-genevois ou européen ?

    Est-ce que vous en êtes déjà au point où la Suisse passe désormais "après" la région franco-genevoise ?

  • Votre dernier paragraphe met le doigt sur l'un des problèmes. Voir M. Aumeunier quitter la scène n'est pas si mal. Mais il faudra aussi savoir quelles allégeances fera M. Longchamp à ces milieux. La récente affaire Maerkt à Grange Canal n'est pas un bon signe. Elle démontre au contraire qu'il y a des dysfonctionnements assez sérieux du côté de certains services de ce département qui sont plus asservis au capital qu'à la résolution de la crise du logement. Malheureusement le magistrat n'a ni le courage ni l'intention de faire le ménage dans ses écuries.

  • Excellent, ajoutez-y un zeste d'humilité pour TOUS nos élus et le comte sera bon...

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