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Les CFF à Genève: la valse à milliards

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cornavin.jpgLes Grottes vont-ils payer les surcoûts du CEVA? Personne n'a osé la question aujourd'hui à l'occasion de la conférence de presse de nos illustres gouvernements de Genève et des CFF.

Canton et ville pour une fois roulaient sur la même voie. Sur le rail de droite la Verte Michèle Künzler qui n'est pas sûr de décrocher à Berne les 790 millions que coûtera selon les CFF l'extension de la gare de Cornavin au prix de la démolition de deux ou trois patés de maisons vétustes. Sur le rail de gauche, le rouge Rémy Pagani qui pense que pour le même prix et pour préserver le patrimoine populaire de Genève, on doit bien pouvoir faire circuler le CEVA sous la même gare de Cornavin.

Et combien coûtera la bretelle qui devrait , en 2050 (?), permettre aux Savoyards de rallier l'aéroport sans devoir changer de train à Cornavin? La facture de cette bretelle prévue dans le projet d'agglo du Grand Genève depuis plus de cinq ans n'est toujours pas évoquée. Pas évoqués non plus dans les schémas très approximatifs présentés par les CFF, le raccordement entre Cointrin et la ligne Genève Lausanne du coté de Bellevue. Evidemment personne n'a parler de la gare de Colovrex. Trop de milliards pour Genève qui reste, vue de Zurich, un cul de sac ferroviaire.

Reprenons dans l'ordre.

La facture du CEVA, promis par les CFF et Berne le 7 mai 1912, a passé d'un peu moins d'un milliard de francs en 2002 - ça fera dix ans que le Grand Conseil a voté en juin prochain - à 1,57 milliard de francs. 50% d'augmentation en quelques années. Les Genevois ont voté la rallonge cantonale. Berne s'est débrouillée pour trouver les fonds manquants de son côté. Sûr que nos chers compatriotes du grand Zurich n'ont pas manqué de s'interroger sur ce dépassement de crédit tombé avant même d'avoir donné le premier coup de pioche.

On nous dit aujourd'hui sans rire que Genève accuse 30 ans de retard et que deux voies de plus sont nécessaires pour assurer la cadence et notamment absorber le RER. J'ai franchement de la peine à croire ce gros mensonge. Les ingénieurs savaient pertinemment que la gare de Cornavin allaient être surchargées avec l'arrivée du CEVA et la construction de la troisième voie sur la ligne du lac.

rer cointrin cornavin.jpgLe bouclement de la boucle Cointrin Cornavin figure dans les plans du projet d'agglo depuis 2007. Ce bouclement s'impose du simple fait que le CEVA conçu alors que l'avion n'existait pas est construit tout simplement à l'envers. J'ai déjà plusieurs écrit sur le sujet. Une traversée du lac autoroutière et ferroviaire aurait permis aux habitants de la vallée de l'Arve d'accéder directement à Cointrin puis à Cornavin sans devoir rebrousser deux fois de chemin (une fois à Annemasse et une fois à Cornavin).

Tout à l'heure à Forum, Michèle Künzler était fière d'avoir éliminer le déplacement de la gare de Genève à la Praille, une gare chère aux partisans de 500 mètres de ville en plus qui l'ont reproposée lors du concours d'architectes du PAV. Eliminée aussi la gare de l'aéroport prévue au-delà de l'autoroute. Mais pourquoi n'a-t-on pas imaginé créer la gare de Genève au-delà de l'aéorport du côté de Mategnin?

Il est sans doute facile de tirer des plans sur la comète. Pierre Maudet lui-même l'écrit dans son blog: en 1858 Genève a construit sa gare en bordure de la ville. Que n'avons-nous les mêmes ambitions!

Ma dernière note sur le sujet est .

Pour les fans du CEVA, je leur recommande de retrouver son histoire ici et celle des chemins de fer à Genève et son financement ici.

 

Commentaires

  • M. Mabut, je ne comprend pas votre raisonnement. La performance du mode de transport ferroviaire n'est-elle pas essentiellement liée au fait que ses gares sont au coeur des villes?
    Sur cette base, quelle logique y aurait-il à déplacer la gare principale de Genève au milieu des pâquerettes?

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