D'où tu viens, où vas-tu? C'est en gros à ces deux questions que tentent de répondre les ingénieurs de la mobilité, dont l'enquête 2011 perturbe ces jours l'écoulement des pendulaires aux frontières du petit canton de Genève.

On notera cette La Palissade qui dans la plupart des autres villes n'en est pas une, si Genève n'était pas coincé dans des frontières politiques, dont on commémorera tantôt le 200e anniversaire, on ne parlerait pas de frontaliers et les électeurs MCG seraient orphelins et sans doute dispersés dans tous les  autres partis du spectre politique. Ils n'existeraient pas.

On se demande d'ailleurs pourquoi le conducator d'Onex ne s'en prend pas aux pendulaires de la côte, sans doute parce qu'il espère faire souche en Pays de Vaud. Ces "commuters" - ils parlent le plus souvent anglais au travail - ne viennent-ils pas autant que les habitants de la France voisine concurrencer l'emploi des Genevois?

Mais là n'est pas le sujet. Revenons à la mobilité au travers d'une frontière qui n'a pas fini de faire des dégats dans les têtes et donc à la question initiale...

et livre à celles et ceux qui n'ont pas franchi ce "limes", désormais ouvert à la libre circulation, le fac-similé du questionnaire qu'ont donc reçu ces jours les franchisseurs de la ligne à petites croix qui courent sur les cartes de géographie. (On peut y répondre par internet sur www.enquetes.org, mais seuls ceux qui disposent d'un code peuvent y participer.

A la recherche d'un peu d'information sur les tenants et aboutissants, j'ai donc tapé mobilité genève dans google qui m'a aussitôt livré 2,7 millions de pages internet. Dans les premières j'ai repéré la carte des bouchons genevois en temps réel. C'est joli, mais je me demande si ça sert à quelque chose. En plus, il y a plein d'axes routiers qui ne sont pas répertoriés. Sans compter que la France voisine est évidemment absente, tout comme les bouchons piétionniers des pendulaires qui sortent de la gare de Cornavin.

Côté surveillance du trafic, les caméras ne sont branchées que sur l'axe autoroutier. Pourquoi?

A noter qu'à l'heure de poster cette note (8h56), les parkings du centre ville sont au vert. De quoi se plaint-on!

Sur le sujet, je relis la chronique de Marian Stepscynski publié ce lundi dans la Tribune. On y découvrira quelques données rarement exposées à propos de la mobilité notamment collective et de ses coûts. Pour la consulter, il faut passer par l'édition électronique de la Tribune libre d'accès encore pour quelques jours. J'y trouve notamment cette remarque que l'amélioration des transports d'agglomération encourage les gens à chercher des logements meilleur marché de plus en plus loin. Je vous laisse donc méditer sur cette page trouvée sur www.commutefrom.com, où l'on voit le réseau RER du grand Londres... (image ci-dessous, cliquer dessus pour l'agrandir).