Pierre Kunz tire à boulets rouges sur le Conseil d'Etat dans son blog "Je la connais, la musique": "Le plan de redressement financier du canton n’a pas été tenu: le personnel de l’administration cantonale, qui aurait dû se réduire de 5 %, a continué de gonfler et la masse des subventions, qui devait baisser de 5 %, a encore grossi de plusieurs dizaines de millions. Avec la baisse imparable des recettes fiscales et le retour des déficits la dette va donc reprendre l’ascenseur."
Dans un commentaire, le député vert Pierre Losio, qui publie par ailleurs le blog Tout passe, tempère un peu le bouillant radical, qui a quitté les bancs du Grand Conseil pour ceux - les mêmes - de la Constituante, faisant remarquer que la dette avait tout de même baissé de 13 à 11,4 milliards de francs. "Quant à ces 500.000 frs d'économie sur le papier dont tu te gausses, ça adoucit un peu la pilule du culotté crédit demandé pour le stade de Genève, écrit Losio. A ce propos, le voterais-tu ce crédit, cher Pierre?" Pierre Kunz n'a pas encore répondu.
Pierre Kunz n'a pas tout tort, la réforme de l'Etat se fait attendre. Et ce n'est pas le vote en commission des finances cette semaine du budget par prestations qui va rapidement sortir Genève de ses rêves dispendieux de grandeur. En outre, comme le sait bien Pierre Kunz, nous sommes en année électorale. Il ne faut pas demander l'impossible aux élus. Nombre de Genevois gavés de sucreries largement distribuées depuis des années sont accros aux subventions. Il leur faudra des lustres et une thérapie de chaque instant pour s'en libérer.
A part ça, j'attends avec intérêt la réponse de Pierre Kunz à propos du Stade de Genève. Il est vrai que la pilule devient amère. Et je regrette chaque jour d'avoir publier dans la Tribune la décision du Conseil d'Etat de construire le stade de Genève en France voisine. On était au tout début des années 90. Et c'était un poisson d'avril.
Mais je reste convaincu que le stade construit en France aurait vraisemblablement coûté moins cher et aurait permis à Servette d'abandonner le championnat suisse et de tenter avec les Croix-de-Savoie l'aventure du championnat de France. Je reste convaincu que des sponsors y auraient trouvé leur intérêt. Et Servette-Croix-de-Savoie aurait pu être un des ferments de la région franco-valdo-genevoise. Qui n'existera que le jour où toute la région frémira d'une seul coeur derrière son équipe. Et renverra dans les oubliettes de l'histoire les pitoyables ruades staufferiennes anti-frontaliers.
Que faire du stade aujourd'hui? Il n'ya guère d'autre solution que d'aider Servette à retrouver la tête du Championnat suisse. Peut-être que les 7 millions que le Conseil d'Etat propose d'"investir" (?) dans le stade ces quatre prochaines années devraient financer les Grenat, histoire de réamorcer la pompe des mécènes privés?
Cela dit, le stade aura coûté dix fois moins cher que ce que promet de coûter le CEVA. Et je ne suis pas sûr que la fréquentation de celui-ci dépasse de beaucoup la fréquentation de celui-là. Je serais curieux de connaître les coûts annuels de fonctionnement de ce serpent péri-urbain et de savoir combien l'Etat de Genève devra allonger pour combler son déficit. MM. Losio et Kunz devraient connaître la réponse.
Commentaires
Pierre Kunz a-t'il la mémoire sélèctive ou lui fait-elle défaut? Il lui faudrait revenir quelques temps en arrière lorsque les finances étaient tenues par M. Ducret, que je respecte au demeurant, époque à laquelle la dette et l'épidémie de dépenses a pris naissance dans notre canton...il est trop facile de fustiger ainsi le Gouvernement qui fait avec ce qu'on lui a laissé.
Eyeongeneva
Pour ne pas laisser JFM dans l'expectative je lui signale que j'ai répondu par un commentaire à Pierre Losio sur mon blog. Le problème qui se pose n'est pas celui lié à la subvention envisagée pour le stade de la Praille mais, bien plus fondamentalement, celui de l'absence de toute vision politique et de cohérence de nos autorités en matière de subventions.
Vous avez tout juste monsieur Mabut.
Je suis à 100 % derrière vous au sujet du CEVA.
La seul chance d'avoir une grande équipe à genève c'est de jouer comme Monaco dans le championnat français.
Un Servette Lyon cela a une autre gueule qu'un Servette Vaduz.
@Buchs Pour ce qui est de voir jouer Servette contre Monaco vous avez seulement 21 ans de retard, le Mouvement Genève-Libre l'a déjà proposé en 88.
D'ailleurs ils ont réussi à placer un des leurs dans la Constituante, ça promet un peu plus de sport que le projet du NPA de Vanek!