On le savait déjà la mort des forêts, qui a fait le beurre des écologistes dans les années 80, n’avait pas pour cause unique ni même principale les pluies acides chargées de dioxyde de soufre. Le bostryche, la sécheresse et quelques autres calamités ont tué plus de pins que la pollution. N'empêche qu'on a dépollué à tout va. Pour le plus grand bien de nos poumons, mais peut-être pas pour celui du climat.

En effet, nous dit Science & Vie de ce mois de septembre, la chute conséquente de la concentration de l’atmosphère en SO2 et autres NOx a une conséquence inattendue et paradoxale: elle augmente le réchauffement climatique. Les aérosols polluent certes, mais agissent aussi comme un parasol au-dessus de nos têtes. En outre, plus il y a d’aérosols, plus petites sont les gouttes de pluie, plus longtemps, elles flottent dans les nuages. Encore un effet parasol qui disparaît.

Nos savants, qui ont constaté un éclaircissement des cieux européens et américains, ne vont certes pas jusqu’à réclamer que les usines recrachent des fumées noires. Ce sera encore plus de CO2 que prévu qu’il faudra soustraire de l’air, assènent-ils croyant fermement qu'ainsi les glaces polaires éviteront de fondre intempestivement.

On pourrait peut-être relancer l’ensemencent de l’atmosphère avec du iodure d’argent comme le faisaient les Soviétiques pour réduire les risques de grêle ou les Canadiens, dans les années 50, pour faire pleuvoir. Merci aussi aux avions de laisser quelques tonnes de polluants derrière eux, il participent au refroidissement du climat...