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Ban Ki-moon, pompier bouc-émissaire

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343050968.jpg«Oui, les émeutes de la faim placent la communauté internationale devant ses responsabilités», a répondu hier le secrétaire général de l'ONU à quelque 1500 Genevois venus l'interpeller au Palais des Nations. Ban Ki-moon n'a pas la solution miracle, juste une méthode, ajoute le journaliste de la Tribune ce matin: «aborder tout cela de façon globale». De qui se moque-t-on?

Le pompier Ban Ki-moon que l'opinion somme de s'expliquer sur les raisons de l'incendie est un commode bouc-émissaire d'une ONU pas plus efficace sur le théâtre de la faim qu'un nain de jardin observant une salade face à une armée d'escargots un jour de pluie. L'ONU et ses divisions spécialisés n'ont que les pouvoirs et les moyens que veulent bien leur concéder les Etats-Nations. 

Alors certes on dégagera en urgence quelques centaines de millions de dollars en plus pour donner bonne conscience aux téléspectateurs à l'heure du 20 heures. Les 735 millions de dollars - on n'articule même pas un milliard qui est le bénéfice du canton de Genève en 2007 - impressionnera peut-être, encore que le dollar aujourd'hui n'impressionne plus grand monde. Surtout ces millions ne représenteront pas un gramme de plus de nourriture. Tout juste l'augmentation de la facture puisque le prix des denrées de base à lui doublé en quelques mois. 

Pas une critique bien sûr dans la bouche du secrétaire général sur les politiques agricoles calamiteuses poursuivies ces dernières années tant au sud qu'au nord. Les agrocarburants - évidemment voués au gémonies - ne sont de loin pas le principal facteur de la famine actuelle.

En cause, les prix à la production des denrées de base qui sont tombés si bas que les paysans en ont été dissuadés de produire, les investissements se sont détournés de l'agriculture.

Commentaires

  • Un petit chiffre, pour faire avancer le débat.
    Les USA assurent un financement de 25% de l'ONU. A eux seuls. Après l'intervention militaire en Afghanistan et en Irak et au vu des montants astronomiques, je comprends mieux que l'ONU n'a plus un sou.

    Entendre Micheline Calmy-Rey, dire que la Suisse, va y mettre 2 petits et ridicules millions dans la balance, fait rire...voir pleurer, pour certains...

  • Et qu'est-ce qu'il offre votre "héros" milliardaire, M. Dumitrescu?

  • Vous pensez que cela mérite une réponse ?

  • Et moi qui pensait bêtement que la merveilleuse main invisible du Grand marché globalisé allait tout résoudre d'un coup de baguette magique !

    Attendez ... ca ne marche pas ... car nous n'avons pas encore asser libéralisé ces secteurs ! Evidemment !

  • "L'indice Mercedes

    «Il y a un rapport évident entre le montant de l’aide au développement et le nombre de limousines Mercedes dans les parcs automobiles des dirigeants africains. Ainsi, un montant de 5,3 millions de dollars est inscrit dans le budget 2005/2006 de l’Etat du Kenya pour l’achat d’une nouvelle flotte de Mercedes destinée au bureau présidentiel. Cinq autres millions de dollars sont prévus pour l’entretien du parc automobile existant. La grande majorité de la population africaine ne voit rien des fonds d'aide au développement.
    Aujourd’hui, environ 100 000 Africains possèdent une fortune estimée à 680 milliards de dollars alors que plus de 300 millions d’Africains doivent vivre avec 75 cents par jours malgré une aide au développement massive.»
    («Weltwoche», 27/2005)"

    Pour une meilleure compréhension de la famine actuelle.

  • Ce que JFM essaie de vous expliquer, M. Dji, c'est précisément que les subventions à l'agriculture, et les freins à l'importation sont une des raisons essentielles du dérèglement actuel. On n'a pas laissé la main invisible fonctionner au niveau de la production.
    Sur le plan strictement financier, en revanche, là où il faudrait encadrer, rien n'est fait.
    Quant à VM, en citant ces chiffres bidons, la Weltwoche, journal de M. Blocher, se fout du monde. Comment peut-on mettre dans le même sac tous les Africains, alors qu'il y a des Etats Nations aux réalités économiques bien différentes et que les riches ne sont pas forcément dans le même pays que les pauvres ? C'est du racisme. Outre que ces estimations sont totalement incontrôlables car ces fortunes sont par définition discrètes. Sur quoi se base-t-on ? Sur les flux financiers sortant d'Afrique (mais la prlus grosse part de l'argent qui sort va dans les poches des multinationales) ou sur une évaluation des fonds africains déposés en Suisse ?
    La plus grande partie des 100 000 africains les plus riches sont des sud-africains blancs, des commerçants hindo-pakistanais ou libanais d'origine, des représentants de l'aristocratie marocaine et égyptienne des fermiers zimbabwéens blancs exproprités par Mugabe, et, c'est vrai une poignée de potentats des quelques pays qui disposent d'importantes ressources minières et surtout pétrolières.
    Dans d'autres pays, comme le Kenya, la seule mine d'or est touristique. Le Kenya est un immense pays, qui dispose de véritables industries. Le gouvernement n'aurait-il pas le droit de rouler en voiture, ou de les entretenir ? Quant à l'aide au développment massive, laissez-moir rire. La seule intervention US en Irak ou la crise des sub-prime ont chacune coûté l'an dernier bien davantage que toute l'aide internationale payée sur toute la planète.
    Aide généralement versée non pas aux gouvernements mais directement aux projets sur le terrain. Aide aussi dont la plus grosse partie sert à rémunérer les occidentaux qui y travaillent ou les acquisitions de matériel en occident ou encore en Suisse, grâce à M. Blocher les fonds dépensés en Suisse pour traiter la question des requérants d'asile par exemple...

  • @ Philippe Souaille. "C'est du racisme."
    Oui, monsieur, tout à fait.
    D'ailleurs, McHammer ( un chanteur afro-américain des 1989-1991 ), dans sa chanson "Black is Black", le disait clairement, le plus grand ennemi d'un noir est un autre noir.
    Le plus grand nombre de criminels des noirs, sont les noirs eux-mêmes.
    Rappelez-vous Mobutu Sese Séko, le Zaire, la fortune du peuple, dans les poches des dirigeants.

    Et voila que maintenant, les africains émigres, sont remplacés par des chinois, bien travailleurs, qui ont acquis 20'000- hectares au Caméroun, pour produire du riz.
    Plus il y auras des émigrés africains et plus il y auras des immigrés chinois, sur le continent africain.
    Personne n'est irremplaçable ?

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