Proposition du lundi matin: lorsqu'une administration quelconque se lance dans la rédaction d'un rapport, elle devrait en comptabiliser tous les coûts et publier cette info en préambule.
Le rapport du 16 avril fait 50 pages et ressasse la thématique mille fois entendue. Des chiffres, des indicateurs synthétiques, des graphiques, des exemples de bonnes pratiques, aucun! Seuls des pictogrammes sensés indiquer dans quelle voie le Conseil fédéral entend nous conduire ponctue ce document (encadré vert ci-dessous) . Rien évidemment sur le coût de production de ce condensé de jus de cerveau.
Quant au président du parti socialiste, il nous en livre un condensé fait de la même eau trouble, dans lequel l'esprit critique ne fait pas pschitt.
La Stratégie découle des domaines d'intervention qualifiés de prioritaires dans l'analyse du Comité interdépartemental pour le développement durable (CIDD):
- La lutte contre le réchauffement climatique global et la maîtrise des dangers naturels;
- L'augmentation de la productivité de l'économie, associée à un découplage de la consommation de ressources et d'énergie;
- L'utilisation durable des ressources naturelles ainsi qu'une réduction qualitative et quantitative des atteintes à l'environnement;
- La garantie d'un accès équitable aux ressources sociales et économiques et l'amélioration de l'intégration de tous les groupes de population;
- L'intensification des contributions à la lutte mondiale contre la pauvreté et à la promotion de la paix.
Le plan d'action pour la législature 2008–2011 se base sur ces domaines d'intervention. Trente mesures en ont été dérivées, regroupées en huit défis clés et trois défis à caractère transversal.
Commentaires
Cher Monsieur Mabut,
Il m'arrive d'être d'accord avec vous, et je le suis sur ce coup.
Le condensé de jus de cerveau, comme vous le dites, s'exprime en pictogrammes censés éclairer une langue de bois vide de sens immédiat.
Je cite cette phrase merveilleuse, piochée dans les "lignes directrices" du rapport que vous évoquez :
"Le développement durable requiert une implication de ses trois dimensions à un stade précoce des processus et une gestion transversale des problématiques en vue de l'élaboration de solutions valables à long terme."
Il est difficile de commenter autrement qu'en citant la sempiternelle sentence de Boileau :
"Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement
et les mots pour le dire viennent aisément."
Monsieur Pardo,
ces vers sont des alexandrins, donc ils ont (devraient avoir) 12 pieds.
Les mots dont il est question, ne "viennent" pas, ils "arrivent". Essayez,
cela sonne bien mieux.
"Le développement durable requiert une implication de ses trois dimensions à un stade précoce des processus et une gestion transversale des problématiques en vue de l'élaboration de solutions valables à long terme."
euh... en langage socialiste, comment dit-on "Voulez-vous... avec moi ce soir ?" ?
Je demande ça parce que sur mon blog, il y a un monsieur qui voudrait faire des propositions à une dame socialiste et si je demande à Longet d'intervenir, ben je pense que c'est pas de main la veille que...
Je suis parfaitement d'accord avec vous. Rien que le concept "développement durable" est déjà inutilement long et stupidement oxymorique pour avoir un vrai impact.
La seule solution que nous ayons pour assurer un avenir décent à nos enfants tient en un mot et ne nécessite aucune usine à gaz pour être mis en route : DECROISSANCE. Si les hautes autorités de ce pays avaient les c*** d'agir réellement pour montrer la voie à suivre pour résoudre les problèmes qui se posent à nous, il n'auraient besoin que de ce mot pour programme.
À part ça, nul besoin de calculer le coût énergétique en kW/h de l'affichage d'une lettre en trop sur une note de votre blog pour dire clairement qu'il y a un "t" en trop à "combien" dans votre titre.
ABE
Sandro