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Carouge: fait du prince

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A qui appartient la ville? Aux citoyens comme l'écrit Bertrand Buchs dans son dernier billet? Et même, s'agissant de l'aménagement du méga-quartier de La Praille Acacias Vernets, aux seuls citoyens genevois de la Ville, aux Carougeois et aux Lancéens? "Les communes doivent piloter le projet PAV", écrit encore le médecin, par ailleurs conseiller municipal PDC de Carouge.

La vision d'une ville et son urbanisme ne dépendraient donc que des intérêts locaux? C'est oublier que l'urbanisme est fait de choix, générateurs d'inégalités importantes. Vouloir concilier tous les intérêts est le meilleur moyen de ne rien faire ou de sombrer dans le plus petit dénominateur commun. 

PAV n'est pas une morne plaine où des stratèges urbanistes peuvent lancer leur cavalerie d'immeubles, déployer leurs bataillons de tours imposantes, tracer des voies et un maillage rationnels à l'envi. La Praille-Acacias-Vernets n'est pas non plus une friche industrielle qu'il suffirait de transformer en éco-quartier pour nains de jardin par décrets de conseils municipaux qui y copieraient-colleraient le bâti du Vieux-Carouge.

PAV est d'abord une zone d'activités économiques de dimension et à vocation internationale.

La mixité emplois-logements, tant chantée aujourd'hui, contrepoint politiquement correct de la ségrégation excessive du zoning d'antan, ne doit pas faire oublier que la plupart des entreprises installées actuellement sur le périmètres exigent des transports nombreux, peu compatibles avec la quiétude des habitations et la sécurité des enfants et des personnes âgées.

Allez sur le boulevard des Acacias. on n'y circule plus qu'au pas. Excellent pour un quartier d'habitations, catastrophique pour une zone commerciale.
Quant à s'inspirer de l'urbanisme de Victor Amédée pour une "recréation" de Carouge, le geste n'a été ni débattu ni voté par les Carougeois. Carouge fut le fait d'un prince basé à Turin. Gardons-nous de confier les clés de l'urbanisme aux communes!

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Commentaires

  • Avez-vous vu, M. Mabut, que j'ai parlé d'un fondateur de la patrie genevoise (Bonivard) comme d'un Savoyard issu de Seyssel ?

    Cela dit, c'est Rousseau qui a fait connaître Chambéry, au fond.

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