David Hiler présente les comptes de l'Etat de Genève aujourd'hui. Alors que les têtes sont toutes ensorcelées par le milliard (ou un peu moins, à ces hauteurs, le vertige permet quelques hallucinations), il n'est peut-être pas inutile de rappeler que le canton de Genève est champion suisse de la dépense publique par habitant.
Aucun autre canton n'est prêt de lui ravir cette place. Nos politiciens feraient bien de conserver ce graphique sous leurs yeux et de nous convaincre que ces milliards dépensés le sont toujours à bon escient. Et surtout de nous dire comment font les autres pour,semble-t-il, ne pas être plus malheureux que nous autres à meilleur compte.
Trois petites précisions techniques.
Ces donneés proviennt du Département fédéral des finances qui chaque année avec un peu de retard publie "Finances publiques en Suisse", d'intéressantes statistiques financières sur les comptes publiques.
Le graphique (cliquez sur ce lien dép hab 2005.pdf pour agrandir l'image) montre Bâle-Ville, Bâe-Campagne et la moyenne des deux parce que nombre de prestations publiques émargeant au budgets des dépenses du canton de Bâle-Ville donne lieu à une compensation en recettes de la part de Bâle-Campagne.
Pour comparer les dépenses publiques des collectivités locales en Suisse, il faut toujours cumuler les données des cantons et celles de leurs communes. En effet, à Genève, le canton participe pour 82% des dépenses publiques locales, tandis qu'à Zurich le canton ne représente que 60% des dépenses publiques, ce qui explique que la Ville de Zurich, avec une population deux fois supérieures à la Ville de Genève, gère un budget sept fois plus gros.