Dans l'indifférence générale, la France s'apprête à donner une majorité impressionnante au tsar Nicolas. Plus de 80% d'élus UMP prédisent certains sondages. Trop, c'est sûr! Comment redonner à la gauche en pleine crise de ménage une représentation qui en fasse une opposition crédible et justifie la réalisation de la promesse impériale de lui octroyer la présidence de la Commission des finances? Une fonction certes en vue, mais un piège, une allégeance de plus, quand toutes les institutions démocratiques, la presse et l'économie sont dans le camp du prince.
La TVA sociale, la menace d'un nouvel impôt, évoquée cette semaine officiellement par le gouvernement la bouche en coeur a dans ce contexte manifestement moins vocation de combler le trou abyssal des budgets publics que de farder d'un peu de rose les joues flétries du parti socialiste. Assassin, François se rengorge: "Notre politique est transparente."
Il sait bien le premier ministre qu'il n'est jamais bon de frapper un adversaire à terre. Les conseillers du tsar Nicolas savent aussi qu'il vaut mille fois mieux des opposants en nombre à l'Assemblée que des manifestants dans la rue.
Mais n'est-ce pas trop tard?